Rentrée scolaire: L'Unicef plaide pour une éducation équitable

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A l'occasion de la rentrée scolaire, l’Unicef a plaidé pour une éducation équitable et de qualité pour tous les enfants au Maroc. Malgré les efforts consentis, les enfants marocains n'ont pas tous la possibilité d'aller à l'école et encore moins le droit à un enseignement de qualité.

Le 09/09/2014 à 13h32

Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a loué l'engagement du Maroc qui a permis d'atteindre l’universalité de l’accès à l’école primaire avec une moyenne nationale de 99,5% de taux de scolarisation, mais regrette que cet effort ne soit pas capitalisé au niveau des différents cycles. L'agence onusienne déplore un taux de déperdition important enregistré d’un cycle à l’autre et ramenant la moyenne nationale de scolarisation à 87,6% au collège et à 61,1% au lycée. Se basant sur l'analyse des donnéess du secteur de l'éducation, l'Uunicef affirme que les iniquités en matière d'enseignement touchent essentiellement les enfants en milieu rural, les filles notamment et les enfants en situation de handicap. Chez cette dernière catégorie, le taux de scolarisation ne dépasse pas les 32,4% alors qu'en milieu rural les difficultés de transition entre le primaire et le collège font que 69,5% des enfants accèdent au collège.

Seulement 30,6% des garçons vont au lycée contre 21,9% des filles. Cette déperdition serait liée en partie à la faiblesse du niveau des acquis de base et à l’orientation des élèves, selon l'Unicef qui relève que seulement 32% des élèves de la 4e année primaire maitrisent les acquis de base selon le dernier programme d’évaluation des acquis scolaires mené en 2009 étayé par les évaluations internationales menées en 2011. Quant au taux de préscolarisation, ils est de seulement 64,3% et chute à 28,3% chez les filles dans le milieu rural, selon l'Unicef qui juge que la faiblesse de ce taux s'explique par le fait que le préscolaire est dominé par le secteur privé. Ce manque d'accès à l'enseignement préscolaire fait que 11,3% des enfants s’inscrivent avec au moins un an de retard au cycle primaire. Un taux qui atteint 14,8% en milieu rural.

Par Fatima Moho
Le 09/09/2014 à 13h32