Prix des céréales sur le marché national: témoignages à la halle aux grains de Derb Sultan

A la halle aux grains de Derb Sultan, à Casablanca, la demande est plus forte que l’offre, et le prix des marchandises augmente. En comparaison avec l’année dernière, c'est près du double. 

A la halle aux grains de Derb Sultan, à Casablanca, la demande est plus forte que l’offre, et le prix des marchandises augmente. En comparaison avec l’année dernière, c'est près du double.  . Khadija Sabbar / Le360 (Photomontage)

Le 31/07/2022 à 09h42

VidéoGuerre en Ukraine, sécheresse, hausse du prix des carburants... La hausse du prix des céréales et légumineuses au Maroc est due à une difficile conjoncture. Les commerçants de la halle aux grains de Derb Sultan, à Casablanca, en témoignent.

A la halle aux grains de Derb Sultan de Casablanca, la hausse des prix s'est clairement faite ressentir et les commerçants, sur place, ne peuvent que la constater.

«La demande est plus forte que l’offre. Par conséquent, les prix augmentent, c'est près du double, en comparaison avec l’année dernière», relate Aziz Ouatiq, responsable de ce marché. 

«La sécheresse, la guerre en Ukraine et la hausse du prix des carburants sont passés par là», explique-t-il.

«Le quintal de blé dur (qui sert à la fabrication des pâtes alimentaires, ndlr) coûte actuellement au marché de gros, 600 à 700 dirhams le quintal, alors que l’année dernière il était de 150 dirhams. L’orge est à 500 dirhams le quintal, alors qu’il était [auparavant] à 350 dirhams…», détaille un commerçant, Abderrahim Jebbari.Pour le blé tendre, destiné à la panification, et rien que pour la période s'étalant de janvier à mai, les subventions s'élèvent à 3,2 MMDH supplémentaires à raison de 135 DH par quintal.

Le responsable de cette halle aux grains, il rappelle que le Maroc avait pour habitude d’importer du blé d’Ukraine, mais aussi de Russie et d’Inde, ses principaux pays fournisseurs.

Mais depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, le Maroc s’approvisionne depuis l’Inde, et l'offre en blé a beaucoup diminué. D’où cette hausse des prix.

Par Fatima Zahra El Aouni et Khadija Sebbar
Le 31/07/2022 à 09h42