ONDA: voici pourquoi les contrôleurs aériens se mettent de nouveau en grève à partir de demain

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A partir de demain, mercredi 30 octobre, le trafic aérien, commandé dans les aéroports à partir des tours de contrôle, sera restreint. Les aiguilleurs du ciel entament une grève de 15 jours à l'appel de leur syndicat. En voici les raisons.

Le 29/10/2019 à 15h59

Les contrôleurs aériens de l'Office national des aéroports (ONDA) entament une grève de 15 jours à partir de demain, mercredi 30 octobre. Un débrayage décidé lors d'une assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue le 19 octobre dernier au siège de la Confédération démocratique du Travail (CDT), à Casablanca.

Dans un communiqué, les aiguilleurs du ciel dénoncent certains agissements de la direction de l'ONDA, et appellent à une refonte de la politique et la stratégie de cet office public.

Le bureau national unifié des contrôleurs aériens annonce ainsi qu'à partir de demain, le nombre de mouvements du trafic aérien sera restreint, en raison de cette grève. Il y aura un seul trafic toutes les 10 minutes par point d’entrée FIR (région d'information de vol) tous niveaux confondus, 30 minutes, entre deux mouvements au départ ou à l'arrivée, et 30 minutes entre deux mouvements sur tous les aéroports, notamment ceux de Casablanca, Marrakech et Agadir. 

"Ces restrictions continueront pendant 15 jours et seront suivies par une grève avec un service minimum fourni exclusivement aux avions d’Etat, avions sanitaires, avions en situation d’urgence et avions militaires nationaux, et ce jusqu’à l’aboutissement de toutes les revendications", précise le communiqué.

Parmi les revendications des contrôleurs aériens, la mise en œuvre d'un statut particulier à leur profession, par la mise en pkace d'un régime indemnitaire spécial et d'un plan de carrière spécifique. Ils réclament également le droit au partenariat et à l'accompagnement légitime dans le processus de transformation du modèle économique de l’ONDA, ainsi que la suppression de toutes les conditions qui avaient été établies pour l’obtention d'une prime lors de la surcharge du trafic aérien.

Ces conditions ficées par l'ONDA doivent également, selon leurs revendications, être supprimées en ce qui concerne la prime de risque mais aussi la prime de licence, et l'ensemble de ces primes devraient être désormais intégrées dans le calcul de la pension de retraite des contrôleurs aériens.

Les contrôleurs aérien demandent, de plus, que soit désormais augmentée leur prime de licence, et que soient généralisées les primes CNS (l'indemnité de technicité CNS et la prime de contrainte de service CNS), et ce, pour l’ensemble des membres de cette profession. 

Enfin, dernière revendication: que la situation des contrôleurs aériens ayant subi une baisse de salaire suite à une inaptitude à exercer leur métier, ou leur mutation, ou pour toute autre raison, soit régularisée par l'ONDA. 

Par Khalil Ibrahimi
Le 29/10/2019 à 15h59