Aéroport Mohammed V: le torchon brûle entre les contrôleurs aériens et les pilotes de la RAM

Des contrôleurs aériens, face à leur écran, au poste de commande de la tour de contrôle d'un aéroport. 

Des contrôleurs aériens, face à leur écran, au poste de commande de la tour de contrôle d'un aéroport.  . DR

Outré par le comportement "humiliant" et "harcelant" de certains pilotes sur la fréquence opérationnelle, le syndicat des contrôleurs aériens invite à se conformer aux standards de la politesse et à respecter les règles d’éthique et de déontologie professionnelles. Détails.

Le 16/08/2018 à 11h18

Rien ne va plus entre les contrôleurs aériens et les pilotes de la RAM. C’est en tout cas ce que laisse entendre le bureau syndical des contrôleurs aériens des aéroports de Casablanca, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT). Dans un communiqué parvenu à le360, ce dernier dénonce "les harcèlements moraux et les insultes proférées par certains pilotes de la RAM vis-à-vis des contrôleurs de la circulation de l’aéroport Mohammed V".

Le syndicat reproche aux pilotes l’usage de commentaires "déplacés et harcelants" sur la fréquence opérationnelle, visant à "humilier et rabaisser" le corps des contrôleurs. A en croire les syndicalistes de la CDT à l’aéroport Mohammed V, une pilote aurait qualifié un contrôleur d’"incroyablement malhonnête". Ces propos, jugés abjects et irresponsables, poursuit la même source, peuvent déstabiliser le contrôleur en service, quitte à impacter directement la sécurité aérienne. Le communiqué cite au passage une instruction technique encadrant les procédures de radiotéléphonie, laquelle stipule que "toutes les communications doivent se faire en observant la plus grande discipline".

Les activistes du syndicat de Noubir Amaoui n’hésitent pas à prévenir que "de tels égarements peuvent être qualifiés d’agressions passibles de poursuites judiciaires". Le360 a cherché en vain à recueillir l’avis de l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL). Les membres de son bureau restent injoignables depuis la signature, mardi 14 août, de l’accord avec la direction de la RAM. Cet accord, comme indiqué dans un article précédent, n’est encore pas définitif puisqu’il sera soumis au vote des membres de l’AMPL, et ce dans le cadre d’une assemblée générale dont la date n’a à ce jour pas été arrêtée.

Par Wadie El Mouden
Le 16/08/2018 à 11h18