Le Fisc traque les revenus des influenceurs

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Revue de presseL’évasion fiscale des influenceurs, des créateurs de contenus et d’autres personnes, qui gagnent de l’argent sur la Toile, n’aura pas duré longtemps. Certains ont reçu un avis des services des impôts en vue de régulariser leur situation fiscale. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 22/05/2023 à 19h37

Les services de la Direction générale des impôts (DGI) viennent d’aviser certains influenceurs, des youtubeurs, des créateurs de contenus et d’autres personnes qui gagnent de l’argent sur la Toile, les appelant à déclarer leurs revenus et à payer leurs impôts. Il s’agit d’un avis relatif à la non-déclaration de leurs impôts sur le revenu engrangé sur la Toile.

Ces activités lancées sur la Toile, qui génèrent des revenus importants dans certains cas, ne demandent pas de grands investissements. D’après les sources du quotidien Assabah, qui aborde ce sujet dans son édition du mardi 23 mai, «il suffit de créer une chaîne sur Internet, de l’alimenter en contenus audio et vidéo, en la boostant au départ pour récolter un certains nombre de vues et de likes, pour gagner un revenu».

A l’exception de certains, font remarquer les sources du quotidien, «plusieurs influenceurs, youtubeurs et créateurs de contenus ne respectent pas les lois régissant ces activités sur la toile». Aujourd’hui, précise la même source, «les services du fisc marocain disposent de tous les moyens leur permettant de déterminer les revenus que perçoivent ces personnes dont le nombre ne cesse de croître ces derniers temps».

Il suffit, explique la même source, de connaître le nombre d’abonnés d’une chaîne et le nombre de ceux qui la suivent pour déterminer les revenus engrangés sur Internet. «Certains créateurs de contenus gagnent plus de 100.000 dirhams par mois, ce qui les place dans la case des revenus dépassant la somme de 1.200.000 dirhams par année», indiquent les mêmes sources, précisant que «cette catégorie se classe dans la rubrique concernée par des retenues à hauteur de 38%».

Les mêmes sources ajoutent enfin que pas moins de 120 créateurs de contenus sur la Toile ont reçu des avis en vue de régulariser leur situation fiscale relative aux trois dernières années d’activité. Les premières estimations des trois dernières années, qui se chiffrent à 45 millions de dirhams, pourraient être revues à la hausse selon le nombre de vues et d’abonnés de ces chaînes.

La démarche des services de la Direction générale des impôts (DGI) est de sensibiliser les contrevenants et de les faire passer à la caisse à l’amiable pour éviter les autres circuits, notamment les opérations de saisie pour régulariser les impayés de nature fiscale.

Par Hassan Banadad
Le 22/05/2023 à 19h37