La police des eaux en mission pour la préservation des ressources hydriques

Omar Barioul, ingénieur à l’Agence du bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia.

Le 10/03/2024 à 15h15, mis à jour le 10/03/2024 à 15h15

VidéoAu Maroc, la police des eaux intensifie les efforts en matière de contrôle et de préservation des ressources hydriques, au moment où la sécheresse et le stress hydrique subis par le Royaume atteignent des niveaux alarmants.

Pour en savoir davantage sur les actions de la police des eaux durant cette période particulière de stress hydrique, Le360 a accompagné ses agents sur le terrain. Parmi eux, Omar Barioul, ingénieur à l’Agence du bassin hydraulique du Bouregreg et la Chaouia, explique d’emblée les missions et les attributions de cette police dont il fait partie.

«La police des eaux est une police administrative chargée des missions de contrôle et de sensibilisation des utilisateurs de l’eau, sur l’importance de sa sauvegarde et de sa mise en valeur dans tous les domaines, étant donné le stress hydrique subi par le bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia et de ses répercussions sur les réserves des barrages relevant de l’Agence», précise-t-il.

De ce fait, poursuit l’expert, «l’Agence a procédé au renforcement de la police des eaux via l’augmentation du nombre de ses agents à 11, avec une formation dans le domaine des eaux, ainsi que l’augmentation du nombre des véhicules du service, munis des appareils de mesure nécessaires».

Plus de 730 procès-verbaux

Côté coercition, Omar Barioul relève la mise en place de patrouilles dans les différentes provinces relevant de la compétence territoriale de l’agence, en coordination avec les autorités locales et la Gendarmerie royale. Ainsi, «à ce jour, plus de 730 procès-verbaux de différentes infractions ont été réalisés, dont 63 pendant l’année 2023, et les contrevenants ont été déférés devant le parquet».

Les infractions constatées sont notamment «le creusement de puits ou de points d’eau sans autorisation, la récupération des eaux des barrages ou des oueds sans autorisation, le déversement des eaux usées dans les égouts et le fait de porter préjudice aux biens du domaine public hydraulique», énumère notre interlocuteur.

Et de conclure: «Conformément aux dispositions de la loi 36-15, tous les types d’eaux de surface ou souterraines sont considérés comme un bien public hydraulique et sont, ainsi, soumises au régime d’autorisation par l’Agence du bassin hydraulique compétente. L’autorisation suit la procédure d’enquête publique sous la supervision de l’autorité locale et la commune compétentes, avant l’obtention de l’autorisation finale délivrée par l’Agence.»

Par Amine Lamkhaida et Said Bouchrit
Le 10/03/2024 à 15h15, mis à jour le 10/03/2024 à 15h15