La mairie de Casablanca libère ses souks pilotes

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Revue de presseKiosque360. Le conseil de la ville de Casablanca vient de suspendre les partenariats relatifs à la gestion de quatre souks pilotes à Anfa et Ain Chock. Ces quatre espaces étaient gérés dans le cadre des programmes de sédentarisation des marchands ambulants. Les détails.

Le 21/05/2021 à 21h48

Les programmes de sédentarisation des marchands ambulants à Casablanca, lancés par le conseil de la ville, ont été un échec cuisant. La mairie vient de mobiliser sa majorité pour voter la décision de suspension de partenariat relatif à la gestion de quatre souks pilotes. Ces souks, «Chrifa», «Baghdad» et «Yasmina» dans la préfecture de l’arrondissement de Ain Chock et le souk de l’ancienne médina dans l’arrondissement de Sidi Belyout, étaient gérés par une entreprise privée, créée par un élu «qui se trouve aujourd’hui derrière les barreaux pour son implication dans d’autres affaires».

La mairie a justifié sa décision par les nombreux dysfonctionnements qui émaillent la gestion de ces souks pilotes, gérés dans l’anarchie depuis huit ans, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 22 et 23 mai. D’ailleurs, rappelle le quotidien, l’ancien maire de la ville, Mohamed Sajid, avait adressé une correspondance à cette entreprise et à l’association des commerçants du souk «Chrifa», leur annonçant la suspension de la convention signée par le président de la commune de Ain Chock avant l’entrée en vigueur de l’unité de la ville. Malgré cette décision, cette entreprise a continué l’exploitation de ces espaces, font remarquer les sources du quotidien.

Bien plus, l’entreprise en question avait saisi à plusieurs reprises le tribunal de commerce de Casablanca pour obtenir des jugements ordonnant l’évacuation des marchands ambulants des souks pilotes qu’elle gérait. Et ce sans verser un sou à la mairie de Casablanca, indiquent les sources du quotidien. «L’entreprise n’a pas honoré ses engagements envers le conseil de la ville de Casablanca à qui elle devait verser plus de 10 millions de dirhams», a déclaré au quotidien, en marge de la dernière session, Abdelmalek Lakhili, vice-président de la mairie de Casablanca.

Par Amyne Asmlal
Le 21/05/2021 à 21h48