Kidnapping, sorcellerie et quête de trésors enfouis à Zagora: des responsables au banc des accusés

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Revue de presseKiosque360. Alors qu'elle traîne depuis 2017, l'affaire des responsables accusés, à Zagora, d'enlèvement et de sorcellerie, vient de connaitre un nouveau rebondissement. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 23/10/2022 à 20h27

Cinq années plus tard, l’affaire des chercheurs de trésors à Zagora, dans laquelle sont impliqués plusieurs responsables poursuivis, entre autres, pour kidnapping, n’a pas encore révélé tous ses secrets. Ces derniers jours, le juge d’instruction près la Cour d’appel de la ville vient d’ordonner la détention provisoire d'un haut responsable de la région, ainsi que de sept autres individus, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 24 octobre.

La publication rappelle également que cette affaire a éclaté lorsqu’une femme «zouhriya» (ndlr: personne présentant certaines caractéristiques physiques qui, selon certaines croyances, ferait d’elle une personne capable de retrouver des trésors enfouis) a accusé un responsable de la ville de Zagora de kidnapping. Elle aurait, dit-elle, été enlevée dans la maison de son mari, à Casablanca, puis transportée à Zagora avant d'être forcée de divorcer. Elle accuse aussi ses ravisseurs de viols et de pratiques de sorcellerie sur son corps.

Jeudi dernier, écrit Al Ahdath Al Maghribia, le procureur en charge de ce dossier a décidé de poursuivre les personnes concernées par ces accusations, dont un responsable à la préfecture de Zagora. Parmi les accusés, figurent également un responsable communal et des hommes d’affaires connus dans la région.

En attendant de connaitre le sort que leur réserve la justice, le journal explique que la victime avait déjà fait des sorties médiatiques dans des vidéos diffusées sur des médias en ligne. Elle y expliquait les circonstances de son enlèvement et son exploitation par ses ravisseurs dans leur quête de trésors enfouis. Mais, à la surprise générale, elle a disparu des radars quelque temps après. Sa plainte avait également été retirée. Alors que l’on croyait cette affaire close, la victime a réapparu, sollicitant l'intervention de la justice. C’est suite à cette requête que le dossier a connu de nouvelles avancées, avec la présentation devant la justice des huit accusés.

Quant aux circonstances ayant mis cette femme qui, rappelons-le, habite à Casablanca, sous le joug de personnes vivant à Zagora, à des centaines de kilomètres de la métropole économique, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que la famille de la victime avait découvert en elle «zouhriya» le jour où elle avait eu recours à un fqih pour effectuer une «Rokia» sur son frère, atteint d’une maladie mentale. Depuis, elle s’est transformée, malgré elle, en outil de convoitise pour les chercheurs de trésors.

Par Fayza Senhaji
Le 23/10/2022 à 20h27