Khénifra: trois suicides en une seule journée, la police enquête

DR

Revue de presseKiosque360. Lundi dernier, la ville de Khénifra a été secouée par le suicide de trois personnes. Il s’agit d’une jeune fille et de deux garçons âgés respectivement de 18, 20 et 32 ans. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 01/11/2022 à 21h54

Les autorités locales et les services de police de la ville de Khénifra ont été mis en état d’alerte maximum, lundi dernier, après le suicide durant la même journée de trois personnes dans des circonstances mystérieuses.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 2 novembre, que le premier cas concerne une jeune fille de 18 ans qui a tenté de se suicider en ingurgitant des médicaments. Elle a essayé de se donner la mort dans sa maison au quartier Massira avant d’être transportée à l’hôpital dans un état critique où elle a été admise dans le service des soins intensifs.

Une heure plus tard un jeune de 32 ans, qui habite dans le quartier Al Ourz Hamria, s’est donné la mort en avalant une substance raticide. Il est décédé malgré les soins d’urgence qui lui ont été prodigués à l’hôpital provincial de Khénifra.

Peu de temps après, une information sur un troisième suicide s’est répandue dans la ville provoquant des sentiments d’émotion et d’incompréhension chez les habitants. Il s’agit d’un jeune homme de 20 ans qui a mis fin à sa vie par pendaison dans sa maison sise au boulevard Moulay Abdallah. Le parquet compétent a ouvert une enquête pour déterminer les causes et les circonstances de ces trois suicides qui se sont produits à moins de cinq heures d’intervalle.

Le quotidien Assabah souligne que le phénomène du suicide n’a pas cessé de prendre de l’ampleur au Maroc depuis plusieurs années. Certaines villes plus que d’autres ont enregistré de forts taux de suicide et à leur tête la ville de Chefchaouen sans que l’on sache vraiment les véritables cause. Certains responsables associatifs imputent la recrudescence de ce fléau aux conditions sociales précaires pour les personnes âgées et à l’influence des feuilletons étrangers pour les jeunes.

D’autres l’attribuent aux troubles psychiques qui poussent les personnes atteintes par cette maladie soit à la dépression, soit au suicide. Selon certaines scientifiques plus de 48% des Marocains souffrent de problèmes psychiatriques et psychiques mais en raison de leurs faibles revenus, ils ne peuvent pas recourir à des spécialistes pour se soigner. L’autre facteur qui fut à l’origine de la multiplication des suicides demeure la mise en place du confinement pour freiner l’épidémie de coronavirus. Une situation qui engendré une catastrophe économique jetant des milliers de familles dans la précarité et poussant des dizaines de personnes, qui n’ont plus de ressources financières, au suicide.

Par Hassan Benadad
Le 01/11/2022 à 21h54