Kenitra: Un «coup de tête» envoie un marchand ambulant aux urgences

DR

Revue de presseKiosque 360. Un marchand ambulant a été évacué, mercredi, aux urgences du centre hospitalier régional de Kenitra après avoir reçu, selon ses dires, un coup de tête asséné par un auxiliaire d’autorité.

Le 13/08/2015 à 23h16

Les choses ont commencé par un simple échange verbal entre un marchand ambulant et deux éléments des forces auxiliaires qui, accompagnés d’un «mokaddem», essayaient de lui faire quitter le boulevard Mohammed V, où il s'était installé. L’homme, qui exposait ses marchandises sur une charrette, a en effet refusé d’obtempérer sous prétexte que d’autres marchands ambulants continuaient de vendre leurs produits sans être touchés par la campagne de récupération de l’espace public, rapporte le quotidien arabophone Al Massae dans son édition de ce vendredi 14 août.

Les choses se sont vite envenimées, au vu de l’entêtement du marchand. Mais, alors que certaines parties, rapporte le quotidien, affirment que le mokaddem a donné un coup de tête au marchand ambulant qui est alors tombé évanoui, des sources responsables réfutent cette version pour dire que le marchand en question a feint l’évanouissement pour s’attirer la sympathie des citoyens.

La situation, poursuit Al Massae a failli dégénérer après l’entrée en lice d’un membre du conseil communal de l’Union constitutionnelle qui a protesté vigoureusement en accusant l’auxiliaire d’autorité d’opter pour la politique de deux poids deux mesures à l’égard des marchands ambulants, tout en roulant pour le compte d’un parti politique qu’il n’a pas cité. Face à cet état de faits, ajoute Al Massae, les éléments des forces auxiliaires ont été obligés de quitter les lieux de peur d’entrer en conflit avec les citoyens qui se sont rangés du côté du conseiller communal Mohamed Bouidra et ont émis de virulentes critiques à l’encontre du mokaddem, l’accusant d’injustice et de dépassement de ses prérogatives.

La colère des citoyens n’a pu être contenue que grâce à l’intervention de la police qui a procédé à la dispersion des badauds. Le père de la victime est bien décidé à poursuivre en justice l’auxiliaire d’autorité qui nie toutes les accusations portées contre lui et promet, quant à lui, de rapporter l’affaire à ses supérieurs et de traduire en justice le conseiller communal pour incitation à la violence et outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions.

Par Khalid Mesfioui
Le 13/08/2015 à 23h16