Kénitra: les étudiants menacent de boycotter les examens, voici pourquoi

Des étudiants dans un amphithéâtre.

Des étudiants dans un amphithéâtre. . DR

Revue de presseKiosque360. Les étudiants de l'université Ibn Tofail à Kénitra menacent de boycotter les examens en réaction à la non-réponse des responsables par rapport à leurs revendications.

Le 04/02/2021 à 20h19

Les examens à l'université Ibn Tofail à Kénitra semblent être compromis. Al Massae explique dans son édition du 5 février 2021 que les étudiants de cette université ont menacé de boycotter les examens et d'entreprendre d'autres formes de lutte pour protester contre l'absence de réponse des responsables à leurs revendications et "leur silence face à la souffrance des milliers d'étudiants".

Les étudiants en colère, appartenant à l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), estiment que la décision de boycotter les examens est une réaction normale face à l'ignorance avec laquelle la direction de l'université répond à leur appel. Le journal avance que les étudiants ont diffusé un communiqué expliquant qu'ils mènent un combat depuis près de trois semaines demandant le report des examens, l'ouverture du restaurant universitaire, la mise à disposition du transport universitaire, la distribution des bourses et surtout l'ouverture des cités universitaires.

Dans leur communiqué, relayé par Al Massae, les étudiants présentent le boycott des examens prévus dans quelques jours comme une action ultime pour faire entendre leur voix face à la politique de la sourde oreille menée par les responsables de l'université. Leur objectif est que la direction de l'université et le ministère de tutelle ouvre un dialogue responsable avec eux pour discuter leurs revendications, estimant que le combat mené actuellement est une lutte pour la dignité.

Ce qui les conforte dans leur position, c'est le fait d'avoir présenté les mesures et solutions faciles à mettre en place sans réponse. Par ailleurs, ils considèrent que les étudiants issus de milieux défavorisés sont les plus touchés par la fermeture des infrastructures vitales au sein de l'université comme la cité et le restaurant universitaires. D'autant que ces dernières sont fermées tandis que les cités privées, elles, sont ouvertes comme c'est le cas aussi pour les restaurants et les cafés de la ville. 

Par Fayza Senhaji
Le 04/02/2021 à 20h19