Fès: arrestation d’un père ayant abusé sexuellement de sa fille pendant des années

Le tribunal de première instance de Fès.

Le tribunal de première instance de Fès.

Revue de presseLe juge d’instruction près la cour d’appel de Fès a ordonné l’incarcération d’un mécanicien de quarante ans, accusé d’avoir violé sa fille mineure. L’enquête, qui révèle que les abus auraient duré trois ans, est toujours en cours. Le procès reprend le 17 juin. Une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 23/05/2025 à 21h29

Le juge d’instruction près la troisième chambre de la cour d’appel de Fès a ordonné l’incarcération d’un mécanicien quadragénaire et père de quatre enfants, au centre pénitentiaire de Bourkaiz. Il est accusé d’avoir abusé sexuellement de sa fille mineure.

D’après le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 24 et 25 mai, «cette décision fait suite à une audition préliminaire pour le chef d’accusation de viol avec violence sur une mineure de moins de 18 ans ayant entraîné la défloration, conformément aux articles 485 et 488 du Code pénal, en réponse à la demande du procureur général».

L’enquête détaillée, poursuit le quotidien, a été reportée au 17 juin prochain, pour une audience à laquelle la mère et des proches de la victime ont été convoqués. «La jeune fille, actuellement en traitement psychologique dans un hôpital à Oujda en raison de la détérioration de son état psychique, a subi des abus sexuels de la part de son père, qui a abusé d’elle pour assouvir ses pulsions sexuelles pendant trois ans, avant qu’elle ne s’enfuie pour demander l’aide de sa tante paternelle».

En janvier dernier, la tante a déposé une plainte contre son frère devant le parquet d’Oujda, qui a transmis le dossier au procureur général de Fès, juridiction compétente en la matière, indique le quotidien. La victime, âgée de 14 ans, a été entendue en présence de sa tante. «Le père a été arrêté et renvoyé devant le juge d’instruction après la présentation d’enregistrements audio confirmant les abus, ainsi qu’un certificat médical délivré par un médecin spécialisé attestant des faits», précise Assabah.

La brigade des mœurs de la préfecture de police d’Oujda a interrogé la jeune fille avant de transmettre la procédure à Fès, où elle réside avec son père. «La victime a raconté les détails des trois années d’abus subis dans le garage où son père travaillait, sous la menace de représailles si elle en parlait», rapporte le quotidien.

N’en pouvant plus, elle a fini par fuir à Oujda pour se réfugier chez sa tante paternelle. La jeune fille accuse son père de «l’avoir embrassée et touchée de manière intime à plusieurs reprises, avant de passer à des actes sexuels superficiels». Elle a également déclaré qu’il «l’a menacée et terrorisée pour la contraindre à céder à ses désirs, avant de lui avoir fait perdre sa virginité», relate le quotidien.

La victime a quitté le domicile parental situé dans le quartier de Zouagha le 11 avril dernier, poursuit Assabah. Elle s’est confiée à sa tante, qui l’a accompagnée chez un médecin spécialisé à l’hôpital Al Farabi d’Oujda, où un certificat médical a confirmé la perte de sa virginité, écrit le quotidien. «La jeune fille avait secrètement enregistré sur son téléphone des conversations avec son père, contenant des propos à connotation sexuelle, où il lui demandait de se déshabiller avant les agressions», note Assabah.

Par Amyne Asmlal
Le 23/05/2025 à 21h29