Enseignement supérieur: l’alternance entre études, formation et emploi effective dès la prochaine rentrée, annonce Abdellatif Miraoui

Abdellatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, lors de la session des questions orales à la Chambre des représentants, le 17 avril 2023.

Le 17/04/2023 à 16h26

VidéoLa réforme globale de l’enseignement supérieur entrera en vigueur à partir de la prochaine rentrée universitaire, a affirmé lundi le ministre de tutelle, Abdellatif Miraoui, qui a également annoncé le lancement pour «la première fois d’un cycle de formation incluant l’alternance entre les études et l’emploi».

La formation par alternance est l’un des axes de la réforme globale qu’Abdellatif Miraoui a développés, ce lundi, lors de la session des questions orales à la Chambre des représentants.

«Les étudiants auront ainsi la possibilité de suivre à la fois des cours et en même temps une formation liée à l’emploi qu’ils auront choisi afin de réussir l’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi», a élaboré le ministre de l’Enseignement supérieur dans une déclaration pour Le360.

Selon Abdellatif Miraoui, une nouvelle architecture de la réforme pédagogique a été définitivement adoptée la semaine dernière par son département: «Une vingtaine de licences, toutes tendances confondues, ont été relookées et adaptées au niveau de la formation, des langues, de la recherche scientifique.»

Il s’agit d’adapter ces licences au «contexte et à l’évolution scientifique, économique et industrielle» du pays, a-t-il souligné, rappelant que près de 80% des étudiants au Maroc sont issus des facultés à accès ouvert, le reste venant d’écoles supérieures et d’instituts privés.

Le cycle de doctorat a lui aussi été adapté avec un intérêt particulier accordé à l’apprentissage des langues, dont l’anglais.

Abdellatif Miraoui a, en outre, fait part d’une nouveauté dans l’enseignement supérieur: la mobilité des étudiants entre les universités et parfois même à l’étranger. «Lors de leurs études, les étudiants devront être soumis à un système de mobilité consistant à aller parallèlement étoffer leur formation dans des universités et instituts d’autres villes», a-t-il expliqué.

C’est une réforme de longue haleine qui pourrait s’étaler jusqu’à 2030, a souligné le ministre.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 17/04/2023 à 16h26