Des soupçons de blanchiment pèsent sur de nombreux hommes d’affaires à Casablanca

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Revue de presseKiosque360. Plusieurs hommes d’affaires casablancais viennent de recevoir des convocations individuelles de la justice, remises par la Brigade nationale de la police judiciaire. De lourdes présomptions de blanchiment d'argent, dans l’ex-affaire «WANA», pèsent sur eux, rapporte Assabah dont est tirée cette revue de presse.

Le 08/03/2022 à 21h13

Nombre d’hommes d’affaires de la région de Casablanca sont en train de trembler, ces jours-ci. En effet, explique le quotidien Assabah dans son édition du mercredi 9 mars, plusieurs d’entre eux viennent d’être convoqués pour se présenter au bureau du juge d’instruction près le tribunal de Aïn Sbaâ. Ces convocations ne précisent toutefois pas l’accusation dont ils feraient l’objet, ni si une plainte quelconque a été déposée contre eux.

C’est ce mardi 8 mars, précise le journal, qu’ils se sont effectivement rendus chez le juge, sans avoir la moindre idée des raisons des convocations qui leur ont été remises directement et à titre individuel, une semaine plus tôt, par la Brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca. Certains de ces hommes d’affaires sont restés plusieurs jours dans le flou, allant même jusqu’à ratisser tous leurs documents bancaires et titres fonciers pour s’assurer qu’ils ne comportaient aucune anomalie ou infraction à la loi. Des avocats ont également été mis à contribution par ces hommes d’affaires pour tenter de percer le mystère qui se cache derrière leur convocation par le juge.

Finalement, il se trouve que ce dossier concerne le piratage des communications téléphoniques vers l’étranger, une affaire qui a défrayé la chronique il y a plusieurs années et conduit à l’arrestation, puis la condamnation de l’ancien directeur de l’opérateur téléphonique WANA, qui a aujourd’hui purgé sa peine de 5 ans de prison ferme. Plusieurs complices et leurs sociétés ont été également condamnés dans cette affaire, qui rebondit aujourd’hui suite à la citation d’autres noms par l’ancien directeur de WANA.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 08/03/2022 à 21h13