Des drones pour surveiller la culture du cannabis

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Revue de presseKiosque360. Les autorités ont lancé une opération de surveillance et de recensement des cultures de cannabis dans plusieurs régions du Nord. Pour cela, elles utilisent pour la première fois des drones équipés de technologie de pointe.

Le 01/11/2019 à 21h30

Les autorités locales utilisent des drones pour recenser les terres semées en cannabis. Cela se passe dans plusieurs villes du Nord, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans son édition du week-end des 2 et 3 novembre. D’après le quotidien, les autorités locales utilisent des techniques de surveillance aérienne depuis déjà quelque temps. Aujourd’hui, cette technique vient d’être étendue à la culture du cannabis.

D’après Al Ahdath Al Maghrebia, qui cite des sources bien informées, des opérations de surveillance aérienne ont ainsi été lancées récemment dans plusieurs zones connues pour cette activité illicite. Les drones utilisés sont équipés de matériel de photographie et d’enregistrement très sophistiques et survolent régulièrement, à une très haute altitude, les zones concernées.

L’objectif de ces opérations est de contrôler l’évolution de la culture de cette drogue avec un recensement précis des champs cultivés, mais aussi les points d’eau sollicités pur cette culture, que ce soit le pompage dans les cours d’eau ou les puits creusés à cet effet. Selon le quotidien, l’arrière pays de la ville de Chaouen et les environs d’Al Hoceima ainsi que les zones rurales qui relèvent de la province de Larache connaissent une activité intense au point que certaines terres appartenant au domaine public de l’Etat ou aux Habous sont affectées à cette activité illégale.

Par ailleurs, avec l’utilisation des drones, difficilement repérables parce qu’ils volent à haute altitude et ne font pas de bruit, les autorités ont en enfin trouvé le moyen idéal pour surveiller cette activité, note le quotidien. Les habitants qui s’adonnent à cette culture ayant, en effet, l’habitude d’opter pour des terres inaccessibles ou difficiles d’accès ce qui rend leur contrôle impossible. 

Pour le moment, relève le quotidien citant des sources proches du dossier, les autorités locales se contentent de cerner cette activité et d’élaborer une carte précise des terres qui y sont consacrées. Aussi, une intervention à caractère répressif est à ce stade complètement écartée. C’est pour dire que cette opération n’est pas à caractère sécuritaire, mais qu’elle a pour seul objectif de mieux cerner la réalité de cette activité.

L’intervention sécuritaire, elle, intervient par contre en aval, poursuit le quotidien. Ainsi, à défaut d’éradiquer cette culture, «qui fait vivre environ un million de personnes», pour des raisons aussi complexes que variées, les autorités préfèrent d’abord livrer une guerre sans merci aux trafiquants et autres barons de drogue en renforçant notamment la surveillance sur les côtes et les postes-fontières.

Par Amyne Asmlal
Le 01/11/2019 à 21h30