Des étrangers cultivent un nouveau type de cannabis dans le nord du royaume

Feuilles de chanvre indien (Cannabis sativa L.). 

Feuilles de chanvre indien (Cannabis sativa L.).  . DR

Revue de presseKiosque360. Des réseaux organisés de trafic de drogue ont commencé à cultiver un nouveau type de cannabis, le «Kartika», dans les régions de Chefchaouen et Taounat. Ils apportent ce nouveau plant cultivé dans des laboratoires secrets en Europe et s’associent avec les trafiquants marocains.

Le 25/06/2019 à 00h33

Selon des sources autorisées, plusieurs individus de diverses nationalités commencent à coordonner avec des réseaux organisés dans la culture du cannabis, dans le nord du royaume. Les étrangers se chargent de leur apporter les graines de la plante de cannabis de type «Kartika», qu’ils cultivent dans des laboratoires secrets en Europe. Ils participent par la suite à une partie du financement des opérations de labour, d’irrigation et de la récolte, ainsi qu’à la transformation du plant en cannabis, avant de le transporter clandestinement vers diverses destinations. 

Les observateurs expliquent le recours à l’investissement des étrangers dans la culture du cannabis, dans les régions de Chefchaouen et Taounat, par l’engouement des consommateurs pour ce nouveau plant (Kartika) importé de l’étranger. Les mêmes sources indiquent que les hommes politiques dans la région de Chefchaouen et Ouazzane n’abordent pas le problème de la prolifération de cette plante. Pourtant, sa culture nécessite l’utilisation de grandes quantités d’eau et provoque des conflits acharnés entre les riverains.

Le quotidien Al Akhbar rapporte par ailleurs, dans son édition du mardi 25 juin, que les patrouilles effectuées par la marine royale, tout au long du littoral nord, ont permis de paralyser les activités des mafias de la drogue qui utilisent les zodiacs ultra-rapides de type «fantôme». Il a été procédé, en outre, à la fermeture de tous les points d’entrée maritimes grâce à l’installation de radars sophistiqués et aux rondes effectuées par les hélicoptères pour détecter les mouvements suspects aux alentours des forêts. Les mêmes sources soulignent que les enquêtes en cours avec de hauts responsables et des éléments des forces auxiliaires, accusés de connivence avec des trafiquants de drogue, ont permis de réduire les activités de la mafia des stupéfiants. 

Plusieurs membres de ces réseaux, dont ceux des «Warrakiynes», ont préféré prendre la poudre d’escampette et geler toutes leurs activités criminelles. Les services de la marine royale, de la gendarmerie royale, ainsi que ceux de la police et des forces auxiliaires, ont coordonné leurs efforts ces dernières semaines. Ils ont pris des mesures draconiennes afin de lutter contre le trafic de drogue et de l’immigration clandestine. Il faut rappeler que le transbordement des sacs de stupéfiants dans les yachts et les zodiacs rapides, au large des côtes marocaines, a cessé complètement. Une éradication qui s’est opérée grâce à la surveillance stricte des plages et des rondes effectuées par la marine royale, avec des moyens technologiques très sophistiqués.

Par Hassan Benadad
Le 25/06/2019 à 00h33