Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a ordonné ce jeudi 21 août, la suspension du dispositif de la Narsa (Agence nationale de la sécurité routière) concernant le contrôle des cyclomoteurs sur la route. Cette décision intervient après la vague de contestations soulevée par l’opération, déployée pour lutter contre les accidents mortels impliquant les deux-roues motorisés.
Face à la polémique grandissante, le chef du gouvernement a contacté Abdelssamad Kayouh, ministre du Transport et de la Logistique, pour demander l’arrêt immédiat du dispositif. Un délai de douze mois sera accordé aux conducteurs afin de s’adapter progressivement aux normes, dans une approche basée sur la sensibilisation plutôt que sur la sanction immédiate.
Cette période transitoire devra servir à informer les usagers des dangers liés à la modification des caractéristiques techniques des moteurs, une pratique courante qui accroît considérablement le risque d’accidents de la route. Elle sera également mise à profit pour rappeler aux importateurs et distributeurs de deux-roues motorisés l’obligation de se conformer strictement aux normes légales en vigueur.
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La campagne suspendue s’inscrivait dans une stratégie plus large de la Narsa visant à endiguer une tendance préoccupante: aujourd’hui, 30 à 40% des décès sur les routes concernent des usagers de motos ou cyclomoteurs. Pour contrer ce fléau, l’agence avait proposé d’instaurer un contrôle renforcé de la vitesse maximale des engins grâce à un appareil spécifique, le «speedomètre».
En suspendant temporairement l’opération, le gouvernement entend apaiser les inquiétudes et privilégier une approche plus progressive. L’enjeu reste cependant intact: réduire le nombre d’accidents mortels impliquant les deux-roues motorisés et mettre fin aux modifications techniques illégales qui transforment ces engins en véritables dangers publics.
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