Coronavirus au Maroc: 302 nouvelles contaminations en 24 heures, 7 décès et 2.100 cas encore actifs (Infographies)

La police montée de la DGSN veillant au respect des règles sanitaires sur les plages marocaines, ici à Cabo Negro.

La police montée de la DGSN veillant au respect des règles sanitaires sur les plages marocaines, ici à Cabo Negro. . DR

302 nouveaux cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés dans le Royaume, du mercredi 22 au jeudi 23 juillet. Les cas testés positifs s'élèvent au nombre de 18.264. Voici le bilan de la propagation du coronavirus au Maroc et à l'étranger, avec des infographies sur l'évolution de la pandémie.

Le 23/07/2020 à 17h28

302 nouveaux cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés au Maroc en 24 heures, portant à 18.264 cas le nombre total des personnes testées positives au Covid-19, annonce le ministère de la Santé, ce jeudi 23 juillet à 18h00.

Le ministère de la Santé a recensé 7 décès, mais 236 guérisons en 24 heures, portant le bilan officiel à 292 morts et 15.872 rémissions depuis le début de l'épidémie au Maroc, le 2 mars 2020.

Le nombre de décès reste très bas, comparé à la moyenne mondiale. D'ailleurs, le ministère de la Santé a mis en avant, une fois encore, le taux de létalité (c'est-à-dire le nombre de patients décédés par rapport au total de personnes contaminées), qui baisse chaque jour davantage.

Le nombre total des cas testés négatifs au Covid-19 après le résultat d'analyses effectuées en laboratoire s’élève à 1.067.226 , ce qui porte le nombre global de tests de dépistage réalisés au Maroc, depuis le 1er mars 2020, à 1.085.490.

Pour suivre en temps réel l’évolution de la pandémie au Maroc, il suffit de cliquer sur ce lien: https://covid.le360.ma.

Au Maghreb, la situation devient inquiétante en Algérie qui a franchi à la fois la barre des 24.000 contaminations et celle de 1.000 morts, mais dont la petite capacité de tests quotidiens porte à croire que la situation réelle est bien pire.

En Algérie, 612 nouveaux cas de Covid-19 et 13 décès ont été enregistrés au cours des 24 dernières heures, ce qui porte le nombre de cas confirmés à 25.484 alors que le nombre de décès s’élève à 1.124 , annonce ce jeudi 23 juillet une source officielle à Alger.

En Tunisie, 5 nouveaux cas, zéro décès et 5 guérisons ont été enregistrés ces dernières 24 heures. Au total, le pays dénombre toujours 1.394 cas de contamination, dont 50 morts et 1.108 guérisons.

Avec 42 nouveaux cas lors de la journée du 22 juillet, la Mauritanie a enregistré 151 guérisons et surtout zéro décès en 24 heures. Suite à cela, le pays compte depuis le début de la pandémie 6.027 cas de coronavirus, dont 3.977 guérisons et 155 décès.

L'Europe a passé jeudi le cap des trois millions de cas de coronavirus, à l'heure où la progression de l'épidémie inquiète, en particulier sur le continent américain, mais aussi en Asie ou en Australie, contraignant de nombreux pays à durcir les mesures sanitaires.

Jeudi, la Belgique a rendu le port du masque obligatoire dans tous les lieux à forte fréquentation. Les habitants de Melbourne, en Australie, comme ceux de Washington, sont désormais tenus de porter le masque dès qu'ils sortent de chez eux. Et au Japon, les dix millions d'habitants de Tokyo ont été invités à se confiner.

A Bruxelles, les parlementaires européens examinaient pendant ce temps le plan de relance adopté par les 27 pays de l'Union pour atténuer les effets économiques dévastateurs de la pandémie, qui a fait 206.714 morts en Europe, pour 3.007.088 cas officiellement déclarés.

Mais c'est sur le continent américain, particulièrement au sud, que la situation reste la plus préoccupante, alors qu'à New York, l'ONU a appelé à porter secours aux quelque trois milliards de personnes les plus pauvres de la planète, qui resteront à l'écart des plans de relance "pour les grands marchés et grandes entreprises".

Au total, 627.307 personnes sont mortes du Covid-19 dans le monde, pour plus de 15 millions d'infections, selon un bilan établi jeudi par l'AFP.

La pandémie a touché de plein fouet les économies des pays de l'Union européenne et le Parlement européen doit voter jeudi, à l'issue d'un débat, une résolution sur l'accord conclu par les 27 concernant le plan de relance d'un montant de 750 milliards d'euros, basé pour la première fois sur une dette commune.

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Le président du Conseil, Charles Michel, a défendu l'accord devant les parlementaires européens à Bruxelles, estimant qu'il s'agissait "d'un signal de confiance, de robustesse et de solidité". Mais selon la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, les coupes dans le budget européen pour y arriver sont une "pilule difficile à avaler".

Sur le continent américain, le seuil des quatre millions de cas de contamination a été franchi en Amérique latine et aux Caraïbes où, à lui seul, le Brésil compte désormais plus de 2,2 millions de cas.

Au nord, les Etats-Unis ont de nouveau enregistré mercredi, pour la neuvième journée consécutive, plus de 60.000 nouveaux cas. Longtemps accusé de déni face à la pandémie, le président Donald Trump a récemment admis une "hausse inquiétante des cas" dans le sud et le pays a d'ores et déjà massivement précommandé un futur vaccin (100 millions de doses).

Dans le reste du monde, plusieurs pays ont réimposé des reconfinements partiels, le virus ayant recommencé à se propager.

Ainsi, les quelque 10 millions d'habitants de Tokyo ont été invités à rester chez eux à partir de jeudi, premier jour d'un long week-end férié au Japon. Et la capitale nippone célébrait discrètement jeudi le début du compte à rebours avant ses Jeux olympiques, un an jour pour jour avant leur cérémonie d'ouverture, alors que la pandémie, qui a entraîné leur report, sème le doute sur leur tenue.

En Australie, qui avait jusqu'à présent réussi à contenir l'épidémie, l'Etat du Victoria (sud), dont Melbourne est la capitale, a encore enregistré jeudi 422 nouvelles contaminations.

Les habitants de Melbourne sont tenus depuis jeudi de porter un masque. Dans la matinée, la consigne était largement suivie: "On n'a pas l'habitude de voir ça", confiait à l'AFP Zoie Dicker, une passante.

Même chose à Hong Kong mais aussi en Autriche, où le port du masque est redevenu obligatoire dans les supermarchés, les banques et les postes.

En Belgique, le masque sera obligatoire à partir de samedi sur les marchés, les brocantes et dans les rues commerçantes. Même chose dans les hôtels, les cafés et les restaurants, sauf à table.

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Après de longues hésitations, l'Angleterre a elle aussi décidé de rendre le masque obligatoire dans les magasins et les supermarchés à compter de vendredi. Cette mesure ne s'appliquera toutefois pas aux pubs, ni aux restaurants et employés de supermarchés.

L'Inde s'est également résignée à ordonner au Cachemire un confinement strict pendant au moins une semaine face à la résurgence du virus. Les autorités indiennes ont également décidé d'annuler le pèlerinage hindou annuel de l'Amarnath, une première en plus d'un siècle.

L'Afrique du Sud a enregistré une hausse de près de 60% du nombre total de décès naturels au cours des dernières semaines, laissant les spécialistes penser que le nombre de décès liés au coronavirus est beaucoup plus élevé que n'indiquent les statistiques officielles.

Dans le 5e pays du monde le plus touché, le virus a fait table rase des rites funéraires. Les croque-morts ne sont plus en noir, mais vêtus de tenues de protection jaune vif. Et pour les familles, ni poignée de terre rouge jetée sur le cercueil ni fleur,s elles sont tenues à distance des défunts qui sont rapidement inhumés.

"C'était trop rapide", regrette Charles Motlhabane, qui a enterré son frère dans un cimetière de Johannesburg en moins de 30 minutes. "D'habitude, on avait une semaine entière de préparations", là ce fut "un cauchemar", soupire-t-il.

La pandémie continue également de faire des ravages dans l'économie réelle.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a ainsi estimé que quelque trois milliards de personnes, parmi les plus pauvres, devraient recevoir un revenu minimum provisoire qui leur permettrait de rester chez elles et ralentir la propagation.

Environ 199 milliards de dollars par mois pourraient "fournir un revenu minimum garanti pendant six mois aux 2,7 milliards de personnes vivant en dessous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté dans 132 pays en développement", selon le PNUD.

Par Mehdi Heurteloup et Youssef El Harrak
Le 23/07/2020 à 17h28