Alors que le Maroc traverse des épisodes caniculaires de plus en plus fréquents, le travail méticuleux des experts de la Direction générale de la météorologie (DGM) devient essentiel. Dans leurs locaux à Casablanca, on découvre un monde où la science et la technologie s’unissent pour anticiper les moindres variations climatiques.
«Nous disposons d’un large réseau de stations météorologiques réparties à travers tout le pays, équipées de capteurs thermiques très précis qui mesurent la température en continu, 24 heures sur 24», explique Houcine Youaabed, responsable de la communication à la DGM.
Ces dispositifs incluent aussi bien des thermomètres traditionnels que des capteurs satellitaires, offrant une lecture fine et dynamique des conditions atmosphériques. À cela s’ajoutent les ballons-sondes, ou radiosondes, qui permettent de mesurer les températures à différentes altitudes, offrant ainsi une image complète de l’état de l’atmosphère, du sol jusqu’à la haute troposphère.
Traitement des données: le rôle clé du supercalculateur
Mais la collecte des données ne constitue que la première étape d’un processus en trois phases. «Une fois les données brutes – vents, températures, humidité, entre autres – récoltées, elles sont traitées par un supercalculateur capable de réaliser des modélisations extrêmement poussées. Ce dernier génère ensuite des cartes détaillées représentant la répartition des pressions atmosphériques et d’autres paramètres à l’échelle du territoire», explique Youaabed.
Des météorologues spécialisés prennent ensuite le relais. Leur mission: analyser ces cartes et affiner les prévisions pour les jours à venir. Et lorsque des phénomènes extrêmes sont détectés, des bulletins d’alerte sont immédiatement publiés, accompagnés de cartes de vigilance codées par couleurs pour alerter les citoyens et les autorités.
Prévoir, alerter, protéger
«Ce que vous voyez dans les bulletins météo n’est pas un simple chiffre, mais le fruit d’un travail continu, d’un effort collectif mobilisant des compétences humaines et des moyens technologiques de pointe», souligne le responsable. Et d’ajouter: «Notre objectif est clair: anticiper, alerter et sauver des vies».
Face au changement climatique et à la multiplication des phénomènes extrêmes, tels que les vagues de chaleur, la météorologie s’impose plus que jamais comme un outil stratégique essentiel. «Nous sommes résolument engagés à doter le Maroc des moyens nécessaires pour anticiper et affronter les défis climatiques, aussi extrêmes soient-ils», conclut Youaabed, le sourire aux lèvres.