Casablanca: des poulets morts dans des snacks, le parquet s’en mêle

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Une enquête est ouverte sur un enregistrement faisant état de la vente de poulets morts dans plusieurs snacks de la métropole. Le parquet suit l’affaire de près. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 24/01/2023 à 20h08

C’est un enregistrement audio qui fait un grand bruit depuis quelques jours et que le Parquet prend très au sérieux. La Brigade de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca vient d’être chargée par le procureur près de la Cour d’appel d’enquêter sur le contenu de cet enregistrement qui circule sur les applications de messagerie et dans lequel on apprend que des snacks de la ville s’approvisionnent en poulet mort et les servent à leurs clients. C’est ce que rapporte Assabah dans son édition du mercredi 25 janvier.

En fait, dans l’enregistrement en question, on entend une conversation entre deux hommes, un se présentant comme un propriétaire d’un snack et l’autre serait un fournisseur de poulets morts. Leur conversation a de quoi donner froid au dos. D’après le quotidien, le client tente dans un premier temps de négocier le prix du «produit» avec son interlocuteur qui fait mine de ne pas comprendre la demande.

Le fournisseur a commencé par nier vendre des poulets morts, avant d’être surpris par son appelant qui lui donne le nom d’une personne qu’il connaîtrait. Cette dernière serait propriétaire de plusieurs snacks connus dans la métropole et c’est elle qui aurait donné le contact du fournisseur à l’auteur de l’appel. Ce dernier donne même un code à son interlocuteur pour le rassurer

Les deux hommes entrent après dans une négociation qui fait passer le prix d’achat de 15 dirhams par poulet réclamés initialement à 10 dirhams. L’acheteur a même tenté, en vain, de l’obtenir à 7 dirhams, soit le prix auquel s’approvisionne le propriétaire des snacks précité. Mais le fournisseur assure que «son poulet, même mort, restait de bonne qualité».

Au regard de la gravité de ce contenu, une enquête a donc rapidement été ouverte. Son objectif est d’abord de déterminer si ce contenu est véridique ou s’il s’agit d’un canular visant simplement à terrifier les clients des snacks. Ensuite, il s’agit pour la BNPJ d’en identifier les protagonistes et de les confronter, le cas échéant, aux preuves qui auront été découvertes.

Le quotidien précise que d’importants moyens sont déployés dans ce cadre, avec comme objectif d’identifier l’empreinte numérique des protagonistes, et éventuellement d’autres acteurs de cette filière présumée de vente de poulets morts. En attendant, la publication nous fait également savoir qu’un deuxième enregistrement, en vidéo cette fois-ci, a également commencé à circuler concernant cette affaire. Il immortalise la livraison d’un échantillon de la «marchandise» discutée entre les deux hommes. Si cette vidéo est authentifiée, elle ne laisserait aucun doute sur la véracité des faits rapportés dans le premier enregistrement.


Par Fayza Senhaji
Le 24/01/2023 à 20h08