Bras de fer entre les médecins du secteur libéral et le ministère de la Santé: vers une sortie de crise?

Les médecins libéraux appellent, entre autres, à la révision de la grille des tarifs de référence (photo d'illustration).

Les médecins libéraux appellent, entre autres, à la révision de la grille des tarifs de référence (photo d'illustration). . Canva

Les syndicats représentant les médecins du secteur libéral ont annoncé, hier vendredi 21 janvier 2022, lors d’une conférence de presse avoir été contactés par le ministère de la Santé afin d’ouvrir le débat sur leur revendications, à savoir la révision du taux de cotisation au régime AMO et de la Tarification nationale de référence.

Le 22/01/2022 à 13h01

Après avoir organisé une grève, jeudi dernier, les médecins du secteur libéral, à travers leurs syndicats représentatifs, ont été contactés par le ministère de la Santé et de la Protection sociale pour qu’un débat soit ouvert.

Les médecins du secteur libéral ont, rappelons-le, tenu, le jeudi 20 janvier 2022, une grève générale, revendiquant «une couverture médico-sociale juste et équitable pour tous les médecins du secteur médical libéral, qui tient compte d’un taux harmonisé avec les autres professions et d’un barème de progressivité des cotisations, que ce soit, d’ailleurs, en début de parcours des jeunes médecins installés ou après l’âge légal de la retraite».

Parmi les autres revendications de ces médecins, on note le renouvellement des conventions nationales conclues et signées entre leurs syndicats représentatifs, les caisses d’assurances (CNSS et CNOPS) et l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) sous l’égide du ministère de la Santé en 2006, et qui devraient être renouvelées tous les trois ans, mais sont restées inchangées à ce jour après 15 ans, ainsi que la revalorisation de la Tarification nationale de référence (TNR).

Contactée par Le360 afin de connaître plus de détails sur les toutes premières discussions menées entre les syndicats représentatifs et le ministère de la Santé, une source syndicale a indiqué que «la tutelle s'est dite prête à tenir prochainement une réunion avec les représentants des syndicats représentant les médecins du secteur privé afin d’étudier, point par point, les revendications que les médecins souhaitent faire entendre».

A cet effet, «il a été décidé de créer une commission de suivi des conclusions de la réunion que les médecins ont tenue le 12 janvier 2022». Ses membres seront amenés à prendre toutes les décisions nécessaires pour que la voix des médecins soit entendue et à initier toute forme de communication possible avec toutes les parties prenantes, ajoute notre interlocuteur.

Elle sera composée du Dr Saâd Agoumi, représentant le Collège syndical national des médecins spécialistes privés, du Dr Ahmed Benboujida, représentant le Syndicat indépendant des médecins du secteur public, du Dr Abderrahim Chab, représentant le syndicat national des médecins du secteur libéral, du Dr Brahim Karad, représentant la Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur libéral au Maroc, du Dr Mounia Ameziane, représentant le Syndicat national de médecine générale, du Dr Hassan Afilal, représentant l'Association nationale des cliniques privées, et du Dr Jaâfar Heikel, spécialiste en économie de la santé.

«Nous espérons trouver un terrain d’entente avec le ministère de la Santé pour une sortie de crise. Nous espérons aussi que le ministère de tutelle puisse jouer le rôle d’intermédiaire entre nous, médecins, et les autres départements, tels que celui des Finances et du Budget. Un site sera également créé pour assurer une meilleure communication entre les médecins du secteur libéral», explique cette même source, qui rassure, par ailleurs, que pour le moment, aucune grève n’est prévue par les médecins, tant que le dialogue se poursuit. 

Par Hajar Kharroubi
Le 22/01/2022 à 13h01