Dans le nord du Maroc, la guerre est déclarée à l’immigration clandestine

À Fnideq, les autorités ont interpellé un individu suspecté de vendre des kayaks utilisés dans des opérations d'immigration clandestine.

Revue de presseUn réseau criminel démantelé à Tanger, un vendeur d’équipements de sports aquatiques interpellé à Fnideq : dans la région du Nord, les autorités mènent une véritable guerre contre l’immigration clandestine. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 14/03/2023 à 20h14

À Tanger, les autorités ont annoncé l’interpellation de trois individus, dont un faisant l’objet d’un mandat de recherche au niveau national, pour leur lien présumé avec un réseau criminel spécialisé dans l’immigration clandestine, ainsi que leur possible implication dans des opérations de séquestration et de vol avec violence, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 15 mars.

D’après les premiers éléments de l’enquête, les trois prévenus échangeaient avec leurs victimes sur les réseaux sociaux, en les assurant de leur capacité à organiser des opérations d’immigration clandestine vers l’Europe. Selon le quotidien arabophone, les victimes sont ensuite conduites à des endroits reculés de la ville de Tanger ou ses environs, où elles sont séquestrées et dépouillées de leurs biens sous le coup de la violence.

Dans le cadre de leur enquête, les autorités ont pu saisir trois véhicules munis de fausses plaques d’immatriculation, des armes blanches, une bombe lacrymogène ainsi que d’autres outils et matériels utilisés dans la falsification des plaques minéralogiques. D’après le quotidien, les trois individus, âgés entre 29 et 39 ans, ont été placés en garde à vue en attendant la fin des investigations.

Dans une autre affaire, les autorités de Fnideq ont interpellé, le lundi 13 mars, un individu âgé de 36 ans qui se serait fait une spécialité de la vente d’équipements utilisés dans les opérations d’immigration clandestine. Son arrestation est due à son implication présumée dans la détention et la commercialisation d’embarcations et d’équipements de sports aquatiques auprès de passeurs qui les utiliseraient dans l’organisation de traversées illégales vers l’Europe par voie marine.

Lors d’une perquisition, les autorités ont pu saisir tout un attirail comprenant pas moins de 47 kayaks de différentes tailles, 16 bateaux pneumatiques, 11 chambres à air gonflables, plusieurs planches de surf, des pagaies, des bouées de sauvetage, des palmes et des gonfleurs. Le prévenu a été placé en garde à vue en attendant les conclusions de l’enquête.

Par Khalil Rachdi
Le 14/03/2023 à 20h14