Essaouira: démantèlement d’un réseau d’immigration clandestine dirigé par un conseiller communal

Un homme menotté.

Revue de presseUn conseiller communal et son beau-frère dirigeaient un réseau criminel d’immigration clandestine à Essaouira. Après son démantèlement, sept individus ont été interpellés. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 15/02/2023 à 00h16

A Essaouira, les autorités ont réussi à démanteler un dangereux réseau spécialisé dans le vol et l’immigration clandestine dirigé par le beau-frère d’un célèbre conseiller communal à Sidi Kaouki. Les deux individus ont été interpellés, en plus de cinq autres personnes, dont une femme trentenaire mariée à l’accusé principal et sœur de l’élu communal, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 15 février.

D’après le journal, ce démantèlement intervient après la multiplication récente de réseaux d’immigration clandestine dans les plages d’Essaouira. Il y a deux semaines, la Marine royale d’Agadir a avorté une tentative d’immigration clandestine impliquant des dizaines de jeunes. Plus tard, une autre tentative a, quant à elle, abouti, comme en témoignent les photos des «harragas», ayant pu atteindre l’Europe, publiés sur les réseaux sociaux.

Depuis, la vigilance des autorités est de mise, ce qui leur a permis de détecter les préparatifs de cette opération conduite par l’élu communal de Sidi Kaouki, par ailleurs secrétaire général du Conseil, et son beau-frère officiant dans une agence de location de voitures, dont l’épouse est également impliquée. Les quatre autres individus occupaient des rôles précis pour l’organisation en échange de la gratuité du trajet vers l’Europe.

Selon les sources d’Al Akhbar, la police judiciaire a interpellé l’accusé principal accompagné de l’élu communal de Sidi Kaouki à bord d’un camion transportant des équipements utilisés dans les opérations d’immigration clandestine. Après l’enquête, il s’est avéré que les deux individus planifient une opération au profit d’une dizaine d’individus en échange de sommes d’argent allant de 15.000 à 20.000 dirhams.

Par ailleurs, la perquisition des domiciles de l’élu communal et de son beau-frère ont permis aux autorités locales de saisir plusieurs équipements et matériaux marins, utilisés également dans les tentatives d’immigration clandestine via les «pateras». D’après le quotidien, ces équipements saisis faisaient en effet l’objet d’une plainte pour vol déposée par leurs propriétaires.

Par Khalil Rachdi
Le 15/02/2023 à 00h16