Assurance maladie: Appel à la révision de la tarification nationale de référence

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Revue de presseKiosque360. La tarification nationale de référence (TNR) instaurée dans le cadre du système de l’assurance maladie obligatoire (AMO) sera suspendue en mars prochain. C’est en tout cas la menace exhibée par l’association nationale des cliniques privées pour exiger une révision de cette TNR.

Le 20/02/2019 à 18h39

L’assurance maladie obligatoire (AMO) est de nouveau au cœur de l’actualité. Non pas à propos de la politique de sa généralisation effective et efficace, mais en ce qui concerne le système de tarification nationale de référence (TNR) mis en œuvre par les prestataires de soins en vertu de la convention signée dans ce sens avec les pouvoirs publics. Et ce sont les cliniques privées qui sont montées au créneau, menaçant de suspendre le recours à cette référence.

Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 21 février, l’association nationale des cliniques privées vient d’annoncer qu’elle suspendra le travail pour dénoncer la base des références de l’AMO. Il s'agit donc de la suspension pure et simple de la tarification nationale de référence et de l’application d’autres tarifs.

Dans une déclaration au quotidien, Dr Rédouane Semlali, président de l’association nationale des cliniques privées, affirme que le secteur applique toujours la tarification nationale de référence pour l’assurance maladie obligatoire mise en place en 2006, alors qu’une révision de cette tarification devait intervenir en 2009, selon les lois en vigueur. Aujourd’hui, a-t-il déploré, presque treize ans plus tard, cette tarification n’a pas encore fait l’objet d’une révision, alors que les soins médicaux et autres prestations médicales ont nettement évolué, exigeant des moyens techniques modernes, sophistiqués et onéreux. Ce qui se répercute sur le coût des opérations de prestations de soins, puisque cela oblige les patients à débourser des sommes importantes en guise de complément aux frais assurés par l’assurance maladie. Et de préciser que l’association nationale des cliniques privées au Maroc est entrée en contact avec les partenaires et les responsables, à savoir le ministère de la Santé, l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM), la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), en vue de trouver un terrain d’entente afin de réformer cette tarification nationale de référence. Mais, a-t-il révélé, le dialogue n’a même pas démarré, en raison du manque de volonté de dialogue de la part de ces partenaires.

Cet état de fait, ajoute Dr Semlali, est à l’origine des problèmes soulevés par les patients qui accusent les cliniques de gonfler les factures en raison de la faible valeur de la tarification de référence. Autant dire que la situation actuelle pénalise les patients qui se trouvent dans l’obligation de payer la différence. Et l’absence de communication sur cette problématique complique la situation.

Par Mohamed Younsi
Le 20/02/2019 à 18h39