Arrêté après le meurtre de Réda Faras, mari de la chanteuse Rym Fikri, et dont il est le principal suspect, Reda Abakrim, alias «Turbo», passera bientôt devant les juges pour une tout autre affaire. En effet, l’homme comparaîtra en appel, le 20 mars prochain, devant la Cour d’appel de Casablanca, dans le cadre d’une autre affaire d’enlèvement et d’assassinat, dont il se serait rendu coupable en 2007 sur le territoire français. Dans cette même affaire, il a été condamné, en son absence, en juin 2020, à 21 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Versailles, près de Paris, en France.
Poursuivi pour «participation à un enlèvement, séquestration et homicide volontaire» devant la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, il avait été acquitté le 18 avril 2023, pour insuffisance de preuves. La partie civile, en l’occurrence la famille du jeune homme assassiné en France, avait fait appel. Mais depuis, Reda Abakrim s’était arrangé, à moult reprises, pour ne pas se présenter à nouveau devant les juges. Son arrestation dans le cadre du meurtre de Réda Faras a rendu désormais possible sa comparution.
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Reda Abakrim a été arrêté, le 14 février, par la police judiciaire préfectorale de Casablanca en compagnie de cinq présumés complices, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Réda Faras. Selon les premiers éléments de l’enquête ordonnée par le parquet, la victime a été kidnappée le 8 février près de son domicile à Casablanca par des hommes encagoulés à bord d’un véhicule tout-terrain.
Selon la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le mari de Rym Fikri a été emmené à la résidence du principal suspect, un Franco-marocain, à Mansouria. Sur place, il a été séquestré dans un conteneur et torturé jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Une fois que la victime a rendu l’âme, ses ravisseurs et bourreaux ont démembré sa dépouille et l’ont répartie dans plusieurs sacs en plastique qui ont été par la suite disséminés dans le cours d’une rivière dénommée «Oued Sla», près de Rabat.