Un nouvel épisode de la longue série d’appropriation culturelle. Après s’être appropriée le zellige, le caftan, le hayek … une chaîne algérienne, a cette fois-ci décidé d’octroyer la nationalité algérienne à un artisan marocain. En plus de plagier le reportage vidéo d’un site marocain, Beur Tv, une chaîne de télévision algérienne privée, est même allée jusqu’à dire que l’artisan interviewé était de nationalité algérienne.
L’histoire commence lorsque Driss Sakhi, l’un des plus anciens et célèbres artisans de la médina de Fès, a été approché par plusieurs personnes de son entourage lui demandant s’il était Algérien. Une question qui a surpris ce maâlem marocain originaire de Fès, où il a passé toute sa vie à maîtriser et perfectionner la gravure sur métaux, un savoir-faire ancestral qui fait partie du patrimoine immatériel du Maroc.
«J’ai été aussi surpris que les personnes qui m’ont appelé par téléphone ou approché dans la rue pour me demander si je suis devenu algérien», confie cet artisan à Le360, faisant part de la confusion que lui-même et sa famille ont vécu. Cette confusion a ainsi poussé son fils à chercher l’origine de cette rumeur.
«Mon fils est venu me demander si j’étais passé dans une interview avec une chaîne algérienne, ce que j’ai complètement nié», raconte-t-il, soulignant que «ce n’est que par la suite que nous avons découvert que la vidéo reprise par la chaîne algérienne était un extrait d’une interview que j’ai réalisée avec site d’information marocain».
Les antécédents des médias algériens, engagés dans une guerre idéologique irraisonnable contre le Maroc laissent penser qu’il s’agit bel et bien d’une nouvelle tentative de vol du patrimoine du Royaume. Comme le dénonce Driss Sakhi, «c’est complètement de la folie».
«Je suis un citoyen marocain et un artisan marocain qui exerce depuis plus de 60 ans un métier artisanal marocain fassi», clame cet artisan, affirmant qu’ «il est insensé que quiconque d’approprie ce qui ne lui appartient pas».
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Cet interlocuteur dénonce par ailleurs la campagne lancée par les dirigeants algériens, afin de rendre algérien tout ce qui est marocain. «Le métier que j’exerce, ainsi que les autres métiers artisanaux comme la fabrication du zellige, par exemple, font partie de la culture marocaine et sont des arts ancrés dans la tradition marocaines», clame Driss Sakhi. «C’est une vérité connue de tout le monde, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger», insiste-t-il.