L’atmosphère au marché hebdomadaire de Had Oulad Frej est unique en son genre. Dès deux heures du matin, la place dédiée aux moutons est déjà bondée. L’offre est abondante et variée, mais les prix continuent de s’enflammer, et les intermédiaires, appelés localement «chennaqa», sont partout à la recherche de bonnes affaires.
Des centaines d’éleveurs affluent vers le marché de Had Oulad Frej, venant de divers douars et villages des provinces de Settat, El Jadida, Berrechid et Khouribga pour exposer leur bétail. Les transactions, elles, commencent bien avant une heure du matin.
Malgré l’obscurité qui règne sur la place, les éleveurs et les acheteurs utilisent des lampes de poche pour examiner les moutons avant de commencer à négocier le prix. Les moutons doivent être exempts de tout défaut, pas de cornes cassées, queue ou oreille manquantes, maladies, boiterie, etc.
Selon certains éleveurs présents sur le marché de Had Oulad Frej, un même mouton peut être vendu trois fois ou plus par les spéculateurs avant le lever du soleil, moment où les acheteurs commencent à affluer massivement sur le marché.
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«Les prix des moutons sont très élevés cette année en raison de la succession des années de sécheresse et de la cherté des aliments pour animaux, en plus de l’intervention des intermédiaires dans les transactions commerciales, ce qui augmente le prix des moutons d’environ 500 dirhams ou plus», confie l’un des éleveurs pour Le360.
Il est à noter que les prix des moutons varient entre 4.000 et 9.000 dirhams, selon la taille et la race. Le mouton sardi reste le plus demandé et le plus cher. En revanche, les moutons d’un an et les brebis sont les moins chers, avec des prix variant entre 1.500 et 3.000 dirhams.