Dans la province de Benslimane, les acheteurs ont le choix parmi une variété d’ovins, tant en termes de race que de taille. Néanmoins, les budgets sont mis à rude épreuve par des prix en augmentation. Les acheteurs ont l’habitude que la race sardi soit la plus chère, suivie de près par la race bergui, appréciée pour sa viande de qualité et son coût plus abordable. Cette année, les prix des berguis ont presque rejoint ceux des sardis, rendant les choix budgétaires plus difficiles pour les consommateurs.
Les éleveurs marocains mettent un point d’honneur à soigner leurs moutons dès leur plus jeune âge. «Dès le départ, nous prenons des agneaux et nous les nourrissons avec des aliments composés, de haute qualité», explique Said Al Khalfi, éleveur à Benslimane.
Originaires de régions comme Timahdite, Aguelmouss ou Khenifra, les moutons berguis jouissent d’une forte popularité grâce à la qualité de leur viande. «Les berguis sont très prisés pour leur qualité de viande, régulièrement mise en avant», souligne l’éleveur local. Cette qualité se reflète également dans les prix, qui varient en fonction du poids, de la taille et de la qualité de chaque mouton. «Nous vendons au kilo, et le prix varie actuellement de 70 à 90 dirhams», précise-t-il.
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L’élevage des moutons berguis n’est pas sans difficulté. Les éleveurs doivent composer avec des périodes de sécheresse sévère, qui affectent la disponibilité et le coût de l’alimentation animale. «Nous avons traversé des périodes de sécheresse qui ont duré trois ans, rendant la marchandise rare et chère», atteste Al Khalfi. Ces conditions se reflètent sur les prix du marché, avec des moutons coûtant entre 4.000 et 6.000 dirhams, selon leur taille et leur qualité.
Dans certaines fermes marocaines, les prix du sardi commencent à 4.500 dirhams, mais les plus chers peuvent atteindre 15.000 dirhams, ce qui rend la race bergui encore relativement abordable en comparaison avec la sardi.