Affaire Wiam : Le silence assourdissant du gouvernement !

Le360

Revue de presseLa société civile se mobilise contre la pédophilie. Premier acte, la "marche blanche" à Casablanca. L'Exécutif traîne les pieds.

Le 05/05/2013 à 21h22, mis à jour le 05/05/2013 à 22h12

La "marche blanche" organisée dimanche à Casablanca contre la pédophilie fait la Une des journaux à paraître ce lundi 6 mai. C’est l’affaire Wiam qui a déclenché cette marche. Wiam, cette jeune fille de 9 ans victime d’un viol d’une atrocité sans précédent. A lire la presse de ce lundi, cette marche a connu un énorme succès. L’Economiste parle d’une "marrée humaine". Entre 3.000 et 5.000 personnes ont répondu à l’appel du collectif Fikou (Réveillez-vous), à l'origine de cette initiative. Les organisateurs s'attendaient à la participation d'à peine 500 personnes.

Forte mobilisation

Al Bayane rapporte que de nombreuses mères de familles ont défilé sur la corniche de la capitale économique en scandant des slogans fort symboliques : "Non à la pédophilie au Maroc", "protégeons nos enfants, ils sont l'avenir de notre pays"… Pour Al Ahdath Al Maghribiya, "artistes, célébrités… ont crié d'une seule voix : Wiam est notre enfant à tous". Même son de cloche du côté de L'Opinion qui voit en cette action "un geste de solidarité de milliers de Marocains contre la pédophilie". Pour sa part, Aujourd'hui le Maroc atteste que cette marche serait "un moyen de faire bouger la société et surtout le gouvernement devant l'essor inquiétant des viols et des violences subis par nos enfants".

Justement, l’Exécutif n’a pas encore réagi comme ce fut le cas pour Amina Filali. Rappelez-vous, Bassima Hakkaoui, la ministre PJDiste de la Famille, s’était exprimée sur le cas Amina, cette jeune fille qui s’était suicidée après avoir été obligée de se marier à son violeur. Les déclarations de Hakkaoui avaient créé un tollé au sein de la société civile. Le silence du gouvernement quant à l’affaire Wiam et de manière générale au sujet de la pédophilie ne rassure pas quant à sa détermination de s’attaquer à ce phénomène social qui prend de plus en plus d’ampleur. Amina, Wiam… combien de victimes faudra-t-il encore pour que l’Exécutif réagisse ?

Par Wadii Charrad
Le 05/05/2013 à 21h22, mis à jour le 05/05/2013 à 22h12