Actuellement, le taux de contamination par le VIH/SIDA ne dépasse pas 0,1%, révèle le ministère de la Santé dans des statistiques frâichement publiées et relayées par le quotidien arabophone Assabah dans son édition du mercredi 29 novembre. Ces mêmes chiffres soulignent que, de 1986 à 2016, quelque 1.322 marocains ont contracté le SIDA. Et d'ajouter que les classes défavorisées sont les plus touchées, englobant 67% des contaminations.
Autres chiffres chocs: prés de 70% des femmes marocaines ont été contaminées par leur mari et 50% des contaminations sont concentrées dans les principales régions du Maroc, à savoir Casa-Settat, Marrakech-Safi et la région de Souss-Massa.
Chaque année, ce sont près de 1.000 nouveaux cas et 700 décès qui sont à déplorer. Mais il y a, malgré tout, une bonne nouvelle confirmée par un rapport de l’ONUSIDA: le nombre de contaminations par le VIH, au Maroc, a enregistré une baisse de 44% entre 2004 et 2016, en raison des progrès notables en matière de couverture et d'accès aux services de soins préventifs et curatifs, rapporte le ministère de la Santé.Et de préciser qu'au niveau de la prévention de la transmission de l'infection par le VIH de la mère à l'enfant, le taux de couverture des femmes enceintes séropositives par un traitement préventif est passé de 33% en 2011 à 62 % en 2016, dépassant largement le pourcentage observé dans la région MENA, qui est moins de 20%, a-t-il encore affirmé.
Ces performances n'auraient pu être possibles sans la dynamique impulsée par le roi Mohammed VI et les avancées politiques et sociales instituées sous le leadership du souverain et concrétisées par la nouvelle Constitution qui prône la promotion des droits humains, de l'égalité de genre, de l'équité et de la réduction des inégalités sociales, déclare encore le ministère.
Dans ce cadre, une stratégie spécifique sur les droits humains liés au VIH sur la période 2013-2017 a été élaborée et mise en oeuvre, en partenariat avec le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), en vue de réduire les obstacles d'accès aux services de soins liés à la stigmatisation et à la discrimination dont sont victimes des personnes vivant avec le VIH et les populations vulnérables à cette infection, a-t-il rappelé.
Le ministère a passé en revue le plan gouvernemental 2016-2021 qui avait érigé le contrôle de l'infection par le VIH comme une priorité nationale de santé publique. Aussi, le ministère de la Santé a-t-il développé, en collaboration avec ses partenaires, un nouveau plan stratégique national de lutte contre le sida pour la période 2017-202. Un plan dont les objectifs stratégiques visent à réduire de 75% les nouvelles infections et de 60% la mortalité liée à l'infection par le VIH, à éliminer la transmission VIH de la mère à l'enfant et à lutter contre toute forme de discrimination et de stigmatisation par l'adoption de mesures législatives et réglementaires, ainsi que par le renforcement de l'appui psychosocial.
