"Aujourd'hui (vendredi 29 octobre 2021), le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté par 13 voix et 2 abstentions la résolution annuelle sur le Sahara qui prolonge pour une année le mandat de la Minurso. Le Maroc se félicite de l'adoption de cette importante résolution au regard de son contexte et de son fond", a déclaré Nasser Bourita, lors d'une conférence de presse à laquelle a participé la presse nationale et internationale.
Il faut rappeler qu'outre le prolongement du mandat d'un an de la Minurso, la résolution a consacré, encore une fois, la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Maroc le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts "sérieux et crédibles" du Royaume, reflétés dans la proposition marocaine.
Selon le ministre, "le contexte actuel a été renforcé par les acquis réalisés par le Maroc, loin des manœuvres, grâce à ses succès diplomatiques". Il s'agit notamment de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur ses Provinces du Sud et de l'ouverture par de nombreux pays de consulats généraux à Laâyoune et à Dakhla.
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Le ministre a ensuite longuement évoqué le refus de l'Algérie de l'option des tables rondes. En effet, Alger a dernièrement transmis aux membres du Conseil de sécurité son opposition à ce procédé et annoncé qu'elle n'y participerait pas, a rappelé Nasser Bourita. Le Conseil de sécurité de l'ONU a pourtant "maintenu cette formule de pourparlers", avec la participation du Maroc, de l'Algérie, des séparatistes et de la Mauritanie.
Interrogé sur ce refus du régime d'Alger des tables rondes, le chef de la diplomatie marocaine a indiqué "qu'aujourd'hui le problème est entre l'Algérie et la résolution du Conseil de sécurité". Et d'ajouter, "si l'Algérie a un problème, c'est avec la communauté internationale et le Conseil de sécurité qui, à au moins trois reprises, a mentionné la table ronde comme cadre exclusif pour la poursuite du processus et, à cinq reprises, a appelé l'Algérie à participer à ce processus".
De plus, Nasser Bourita a précisé que "tout au long du processus de recherche de solution, l'Algérie est tenue de s'impliquer de manière constructive et réaliste". Ainsi, le chef de la diplomatie marocaine a insisté sur le fait que le problème ne se situait pas entre le Maroc et l'Algérie, expliquant: "Aujourd'hui le problème de l'Algérie est par rapport à une volonté partagée par l'ensemble des membres de la communauté internationale, qui reconnaissent de manière claire la responsabilité de l'Algérie". Sans oublier qu'Alger est "derrière ce différend", a insisté Bourita.