Vidéo. Crise Maroc-Espagne: le politologue Mohamed Benhammou l'affirme, Madrid ne veut pas d'un voisin immédiat fort

Le360

Le 20/06/2021 à 13h33

Vidéo"En créant une crise avec le Maroc, l'Espagne ne veut pas voir dans son voisinage du Sud un pays fort", estime Mohamed Benhammou, président du Centre marocain des études stratégiques (CMES). Selon ce politologue, le pays de la péninsule ibérique se "trompe sur toute la ligne". Voici ses arguments.

"L'exécutif espagnol pousse le Maroc à revenir à la situation d'avant la crise, mais je ne pense pas que le Royaume ira dans ce sens", explique d'emblée Mohamed Benhammou, de l'avis duquel il s'agit là de "la plus grave et dangereuse crise entre les deux pays durant les quarante dernières années".

Selon le président du CMES, le Maroc est resté ferme dans ses positions et clair dans ses attentes, que ce soit avec l'Espagne ou avec d'autres partenaires, qui "doivent changer la manière dont ils se comportaient avec le Royaume, car le Maroc est devenu un grand acteur de développement dans le continent africain". 

Le politologue marocain insiste d'ailleurs sur ce point précis: "notre pays est essentiel dans l'équation de la paix et de la stabilité".

Mohamed Benhammou estime, en outre, que la stratégie que mène le Maroc sous la conduite du Souverain montre que l'ordre régional doit changer. "Nous sommes devant une réelle révolution vers la construction du Maroc du XXIe siècle et nous vivons une renaissance avec un retour fort du Maroc", a-t-il par ailleurs tenu à souligner au cours de cet entretien mené par Le360. 

Or, selon ce spécialiste, "l’Espagne ne veut pas que son voisin du Sud soit fort. Elle ne veut pas d'un partenariat équilibré, car ce pays estime que les menaces pour ses propres intérêts viennent du Sud".

Le politologue a conclu son propos par cette mise en garde, adressée aux dirigeants de l'exécutif espagnol: "il ne faut pas insulter l’avenir en remettant, entre autres, les causes de problèmes internes sur le dos d’un voisin qui n’est pas malintentionné". 

Par Chakir Alaoui et Mohammed Boukouyane
Le 20/06/2021 à 13h33

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" revenir à la situation d'avant la crise" est impensable, inconcevable et infaisable. Pourquoi, parce que les relations diplomatique comme économiques et commerciales étaient toutes déséquilibrées et inégales et au seul profit de l'Espagne. La position hostile contre notre Sahara marocain, l'occupation de nos villes et îles, l'accord de pêche, l'opération Marhaba, le gazoduc, les produits agricoles marocains, le traitement (ou plutôt la maltraitance) des mineurs marocains, la taxe sur le carburant dans les réservoirs des camions marocains, etc. Et la liste est longue et non exhaustive.

Si l’Espagne croit pouvoir changer le cours de l’histoire en cherchant, par tous les moyens, à affaiblir le Maroc pour maintenir sa position de puissance méditerranéenne, on peut dire qu’elle n’a rien appris de la loi naturelle de l’évolution des nations. Celle qui veut que, quand vient leur temps, des nations millénaires, comme le Maroc, remontent la ponte pour retrouver leur statut de puissance, et entamer une nouvelle ère de gloire. Ce qui pourrait bien arriver si le Maroc décide sérieusement d’éradiquer le fléau de la corruption; l’ennemi numéro un du développement!

Moi, je ne connais aucune nation millénaire qui a périclité et qui a, selon cette loi naturelle de l'évolution des nations, retrouvé sa gloire d'antan! Le Maroc peut certes devenir une puissance régionale incontournable, s'il se décide, enfin ,à se débarrasser de ses archaïsmes, mais on ne retrouvera jamais le Maroc des Almohades qui s'étendait de l'Andalousie au Nord au fleuve Sénégal au Sud. Le temps étant irréversible, l'évolution de l'histoire est linéaire et non circulaire. Du moins c'est ce que je pense !

J ai toujours partagé cette analyse. La crainte du "Maure" est historique chez les Espagnols... Tanger Med, le développement des relations avec l Afrique Noire, tout cela ne plaît pas aux espagnols...

Quand on "ne veut pas que son voisin du Sud soit fort", on ne déploie pas autant d'efforts pour devenir son premier client, son premier fournisseur et son troisième investisseur étranger ! Par ailleurs, je ne vois pas comment le Maroc "ne reviendrait pas à la situation d'avant la crise" ? A moins de croire que nous disposons des moyens d'imposer à l'Espagne la reconnaissance de la marocanité du Sahara et l'évacuation de Sebta, Melilia et les iles avoisinantes. Que de telles allégations émanent de citoyens Lambda, ça peut passer. Mais ,quand c'est le président du Centre marocain des études stratégiques qui parle ainsi ,ça devient un peu troublant !

Les ibériques doivent être convaincus et surs de compter dorénavant et désormais avec un royaume du Maroc fort et démocratique sur tous les plans.

Trop d'ennemis signifie tout simplement qu'on est fort et qu'on dérange.Continuons de déranger, nous sommes sur la bonne voie.

Vive le Grand MAROC millénaire, nous sommes tous prêts à nous sacrifier et sacrifier tout ce qu'on possède dans ce bas monde pour défendre notre patrie contre tous les traitres ennemis, Nord, Est ou Sud et advient qui pourra.

A toute chose malheur est bon. Les deux voisins (Algérie et Espagne), ne font que renforcer le Maroc dans ses projets d'aller vers l'avant. Ces deux voisins feraient mieux de s'interroger sur la place qu'ils occupent au sein de leurs sphères réciproques: de quel poids dispose l'Espagne au sein de sa famille européenne et l'Algérie au sein de l'Union africaine ou l'ensemble des pays arabes ? Nada, Oualou.

L'Espagne ne veut un voisin fort à son flanc Sud,l'Algérie ne veut pas un voisin fort à son flanc Ouest. Que reste-t-il pour le Maroc? Le Sud bien sûr ! C'était le choix du Maroc depuis qu'il avait quitté l'OUA en 1984.Choix qui nous a sauvé.Cette date la était le début de la descente aux enfers de l'Algérie.

si sbaleyoune bouraqe3a croit pouvoir forcer la main à notre glorieuse patrie MAROCAINE,ils peuvent toujours attendre,notre pays LE MAROC fort de son passé,fort de son présent et de son avenir tordra le cou aux ennemis de notre intégrité territoriale et aux ennemis du développement de notre chérifienne patrie MAROCAINE

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