Un représentant de l'entité fantôme a affirmé que l'Iran «fournit au front Polisario, par le biais de l’Algérie, des drones kamikazes pour les utiliser contre le Maroc», a indiqué le député européen dans une question au vice-président de la Commission européenne et haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.
L'utilisation de ce matériel militaire au Sahara «menace gravement la sécurité et la stabilité du Sahel, déjà fragilisé par les conflits armés», a averti Antonio Lopez-Isturiz White, également secrétaire général du Parti populaire européen.
Selon le député européen, l'infiltration de l'Iran dans la région constitue «un risque évident pour l'accord de cessez-le-feu de l'ONU de 1991 et compromet le processus de paix, le travail de la mission de l'ONU au Sahara occidental et les efforts diplomatiques de l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour amener les parties à de nouvelles tables rondes».
La Russie avait attaqué le centre de Kiev avec une vague de drones «suicides» iraniens, qui a causé la mort de plusieurs civils, a-t-il rappelé.
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Selon le soi-disant ministre de l’Intérieur du Polisario, les séparatistes ont acquis des drones militaires qu’ils vont utiliser dans des attaques contre le territoire marocain. Début octobre à Nouakchott, en Mauritanie, Omar Mansour a déclaré que «l’armée sahraouie va bientôt utiliser des drones armés dans la guerre d’usure au Sahara occidental».
Face à cette dangereuse escalade, le Maroc a réagi. Lundi 3 octobre lors d’une conférence de presse commune avec son homologue yéménite à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a mis en garde «contre l’acquisition de drones armés par des groupes terroristes et séparatistes», en pointant du doigt l’ingérence de la République iranienne dans plusieurs pays arabes.
«Le régime iranien est le sponsor officiel du séparatisme et des groupes terroristes dans un certain nombre de pays arabes», a déclaré Nasser Bourita, ajoutant que l’appui de Téhéran «à des acteurs non étatiques armés, représente une menace pour la paix régionale et internationale».
Hier jeudi 28 octobre à New York, l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a abondé dans le même sens. Lors d’une conférence de presse tenue suite à l’adoption, par le Conseil de sécurité, de la résolution 2654 sur le Sahara, il a souligné que tout recours à des drones par les milices séparatistes serait une dangereuse escalade qui appellera une réaction militaire marocaine. «Le Maroc sera dans l’obligation d’intervenir et de récupérer la zone tampon qu’il accorde à la Minurso», a-t-il déclaré.