L’armée algérienne a perpétré un massacre, ce mardi 28 mai, en attaquant via un drone un groupe de chercheurs d’or sahraouis non loin des camps de Tindouf.
Selon le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (Forsatin), cette attaque aérienne a ciblé un véhicule civil qui transportait plusieurs Sahraouis dans la région d’Akidi, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 30 mai.
Le Forsatin, qui a indiqué que cette frappe a fait trois morts, en livre les identités: Majidi Ould Adda Ould Ibrahim, El Bouhali Ould Haydas, ainsi qu’un enfant azawadi.
Le Forum a publié sur son compte Facebook une vidéo montrant la voiture calcinée, ainsi que les dépouilles des victimes, en précisant que celles-ci se trouvaient dans un convoi transportant de nombreux individus habitués à faire de la prospection et l’extraction de l’or dans cette région.
Les orpailleurs se livrent à ce métier à risques afin de subvenir à leurs besoins, dans cette région où les habitants vivent dans une précarité extrême.
L’Alliance des organisations non-gouvernementales sahraouies a «dénoncé cette attaque barbare qui a visé des civils s’activant dans la prospection de l’or dans des zones frontalières, pour garantir des sources de revenus à leur famille, confrontées à un horizon bouché dans les camps de Tindouf, et au resserrement de l’étau sécuritaire algérien».
L’ONG a aussi exprimé sa déception devant le silence des organisations internationales, malgré la répression et les graves violations que subissent les Sahraouis dans les camps de Tindouf.
L’ONG souligne que ces atteintes aux droits de l’Homme se déroulent en l’absence de toute protection ou intervention internationale, à même de contraindre le régime militaire algérien à respecter ses engagements, conformément aux principales conventions relatives aux droits de l’Homme.
Le bilan exact de la frappe par drone de l’armée algérienne n’est pas encore connu mais, selon des témoignages recueillis par le Forsatin, plus d’une dizaine de victimes et plusieurs blessés sont à déplorer.
Le Forsatin indique qu’après avoir perpétré ce massacre, une unité de l’armée algérienne s’est rendue sur les lieux du drame.
Les soldats ont porté atteinte à l’intégrité des dépouilles des victimes en les piétinant et en les enfonçant dans le sable, et ont tiré des coups de feu sur certains proches des victimes, qui étaient venus récupérer leurs défunts.
