A rogue state (un Etat voyou): c’est le qualificatif que les responsables du régime algérien vont réussir à faire attribuer à leur pays. Alors que l’Algérie ne cesse de proclamer qu’elle n’est pas partie prenante au conflit du Sahara occidental, il ne se passe pas un jour sans que ce pays ne se comporte d’une façon hystérique à chaque fois que le sujet, supposé ne pas le concerner, fait l’actualité.
Pas plus tard qu’hier, jeudi 21 octobre, le régime algérien a réagi avec une violence inouïe aux propos de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite, qui s’est exprimé à la 76e assemblée générale de l’ONU sans pourtant nommer une seule fois l’Algérie. Motif des attaques hystériques dont a fait l’objet l’ambassadeur d’Arabie Saoudite aux Nations Unies, Abdallah Yahya Al-Mouallimi: avoir soutenu l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc. Il n’en a pas plus fallu pour que la junte lâche sa meute médiatique contre les Al-Saoud, les traitant de tous les noms. Un responsable algérien, cité par l’un de ces médias, a affirmé que «ces propos sont inadmissibles et seront examinés avec soin pour en tirer les conclusions appropriées». Mais voyons. L’Arabie Saoudite en tremble de peur!
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Les réactions hystériques du régime algérien ont atteint un niveau inégalé en ce vendredi 23 octobre. En effet, Amar Belani, un responsable dans le ministère algérien des Affaires étrangères, portant le titre ronflant d’«envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb», a menacé la communauté internationale dans «une déclaration exclusive» à l’agence de presse algérienne APS.
«Le Conseil de Sécurité doit traiter la question du Sahara Occidental avec lucidité et responsabilité car il y va de la paix et de la stabilité dans la sous-région», a affirmé le responsable algérien, qui a donc utilisé un ton impératif, n'hésitant carrément pas à donner des ordres à l’illustre Conseil de sécurité, composé de pays comme les Etats-Unis d’Amérique, la Chine ou encore la Grande-Bretagne, qui sauront apprécier à sa juste valeur le fait qu’un obscur ambassadeur algérien, digne représentant de son pays, leur dicte la conduite à suivre.
Et ce même obscur ambassadeur de définir la mission que l’appareil militaro-politique, qui dirige l’Algérie, assigne à l’instance détentrice du pouvoir de l’ONU. «Il est attendu du Conseil de sécurité une approche équilibrée, transparente, et impartiale qui prenne en charge les nouvelles réalités sur le terrain et les attentes légitimes du peuple sahraoui conformément aux paramètres du plan de règlement», martèle Amar Belani. Puis d’ouvrir une parenthèse qui explique les raisons des menaces proférées par la junte contre la communauté internationale: «la nouvelle résolution dont la première mouture, soit dit au passage, est profondément déséquilibrée, ne fera que consacrer une impasse programmée du processus politique et l’échec anticipé des efforts du nouvel envoyé personnel avant même que ce dernier n’ait pris son service à compter du 1er novembre».
Ah! comme il est délicieux ce «soit dit au passage». Pourtant, c’est le détour par ce même passage qui explique les menaces proférées par la junte à l’adresse de la communauté internationale. Que dit le texte préliminaire de la résolution du Conseil de sécurité pour susciter cette réaction hystérique de l’appareil algérien?
Le360 en a rendu compte, et s’il y a une chose à retenir, c’est que la solution politique est l’unique voie préconisée pour solder le différend du Sahara occidental. Cette solution passe par un processus politique, consubstantiel à l’organisation de tables rondes, auxquelles le Conseil de sécurité exhorte l’Algérie de prendre part.
La sommation du Conseil de sécurité sonnait déjà comme une réponse à la junte qui avait déclaré par la voix du même Belani, le 12 octobre, que l’Algérie ne participera pas aux tables rondes sur le Sahara. Affirmant que le format des tables rondes «n’est plus à l’ordre du jour», le responsable algérien a qualifié cette option d’«obsolète».
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Dans sa «déclaration exclusive» de ce vendredi 22 octobre à l’APS, Amar Belani persiste et signe dans l’entêtement de son pays à se mettre au ban des nations. «Nous confirmons notre rejet formel et irréversible de ce format dit des tables rondes et nous avons instruit notre représentant permanent à New York à l’effet de notifier cette position du gouvernement algérien au président du conseil de Sécurité, en lui demandant de faire circuler la note verbale en question à tous les membres du Conseil».
La communauté internationale, qui savait déjà que l’Algérie était -est- le véritable protagoniste du conflit du Sahara, saura apprécier que c’est ce même pays qui bloque toute solution. Il est fort peu probable que les verbiages et les menaces de la junte intimideront le Conseil de sécurité. On verra pendant combien de semaines la junte pourra défier la communauté internationale en refusant de participer aux tables rondes.