Terrorisme et jihadistes étrangers: la mise en garde du ministère de l’Intérieur

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Revue de presseKiosque360. Dans un récent rapport, le ministère de l’Intérieur a mis en garde contre l’infiltration au Maroc de jihadistes étrangers. Le Maroc serait en effet la cible de certaines organisations terroristes qui planifient la mise en œuvre de plans de déstabilisation du royaume.

Le 05/11/2020 à 23h02

Dans son édition du 6 au 8 novembre, le quotidien Al Akhbar rapporte que selon de nombreuses informations dont ils disposent, les services de sécurité marocains s’accordent à conclure que le royaume est dans le viseur de certaines organisations terroristes. Ces dernières projettent d'y commettre des actes visant la stabilité du pays et d’y recruter de nouveaux jihadistes en vue d'installer sur place des cellules terroristes.

C’est en tout ce qui ressort d’un rapport que le ministère de l’Intérieur vient de distribuer aux parlementaires, et qui précise que la menace terroriste reste pesante à travers plusieurs régions du monde, mettant en danger la vie des innocents, menaçant la sécurité et la stabilité des pays, et entravant leur développement socio-économique. Le Maroc n’est pas à l’abri de ce péril, même si, de l’avis unanime de ses partenaires étrangers, sa stratégie de lutte contre le terrorisme a prouvé son efficacité, ajoute Al Akhbar sur la foi dudit rapport du ministère de l’Intérieur.

Ce dernier a également mis en exergue le fait que les organisations terroristes sont en général formées de jihadistes venant de différents pays. Or ces jihadistes sont plus tard infiltrés dans leur pays d’origine en vue d’y exécuter les plans de déstabilisation conçus par les nébuleuses terroristes, tout en les encourageant à procéder d’abord à des recrutements puis à la mise sur pied de cellules terroristes dans le pays ciblé.

Le rapport précise également que les différents services et organes relevant du ministère de l’Intérieur n’ont jamais baissé la garde durant cette année, en application de leur stratégie de veille et de lutte contre le terrorisme et avec l’aide de la grande expérience acquise par les services de sécurité nationaux en la matière.

Ainsi, le Bureau central des investigations judiciaires, relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire, a, au cours de l'année qui s’achève, anticipé plusieurs actes terroristes, démantelant ainsi de nombreuses cellules terroristes avant qu’elles ne passent à l’action. Surtout que ces dernières sont imbues d-idéologies extrémistes et disposent parfois de moyens financiers et logistiques conséquents. Plusieurs terroristes appartenant à Daech, et qui s’activaient aussi bien en Espagne qu’au Maroc, sont actuellement sous les verrous. Ces 24 éléments ont été arrêtés en 2020 dans le cadre de cinq opérations différentes menées par le BCIJ dans plusieurs villes du royaume.

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Par Mohamed Deychillaoui
Le 05/11/2020 à 23h02