«Chien qui aboie ne mord pas». Ce proverbe s’applique parfaitement à l’état de rage qui s’est emparé de la junte algérienne dont les aboiements, devenus quotidiens, font pitié.
L’ambassadeur d’Arabie saoudite aux Nations Unies, Abdallah Yahia Al-Mouallimi, a renouvelé, jeudi 21 octobre 2021, le soutien total de son pays à la souveraineté marocaine sur son Sahara, devant la plénière de la 76e assemblée générale de l’ONU.
Dans son intervention, le plénipotentiaire saoudien n’a eu aucun mot inamical à l’égard de l’Algérie. Pourtant, les médias du voisin de l’Est ont fait leurs grands titres sur «Le jeu malsain de Ryad», les «graves propos de l’ambassadeur saoudien à l’ONU», «Les aberrations de Ryad» ou carrément «Le régime criminel des Al-Saoud profère des menaces contre l’Algérie à l’ONU». Qu’a dit l’ambassadeur saoudien pour provoquer une telle rage chez les pontes de l’appareil militaro-politique qui tient les rênes de l’Algérie?
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Le diplomate saoudien a loué les réalisations et le développement socio-économique sans précédent que connaissent les provinces sahariennes du Maroc et dit s’opposer à toute atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc. «Le royaume d’Arabie saoudite réitère son soutien au plan d’autonomie marocain, dans le cadre de la souveraineté du Maroc et l’unité de son territoire national», a aussi affirmé Abdallah Yahia Al-Mouallimi.
Ce positionnement clair et sans équivoque a manifestement mis le régime algérien dans tous ses états, d’autant plus qu’il a été exprimé devant les délégations du monde entier par le représentant d’une puissance régionale qui constitue le poids lourd du Conseil de coopération du Golfe, de la Ligue arabe et des pays exportateurs de pétrole, entre autres.
Le régime algérien, qui a fait de la fuite en avant un marqueur mondialement reconnu de sa gouvernance, a vite fait de trouver une explication aux propos du plénipotentiaire saoudien. Selon les médias algériens, Riyad serait en colère contre Alger à cause de son rejet de la médiation saoudienne entre les deux grands voisins maghrébins. «Il semble que le refus algérien de la médiation saoudienne a mis en colère Riyad, comme le reflète le discours de son ambassadeur à l’ONU, qui a exprimé une position qui colle parfaitement, et en tous points, à celle du Maroc», a écrit le journal Echourouk, qui a aussi accusé l’ambassadeur saoudien d’avoir créé une «escalade sans précédent».
Pour sa part, le journal en ligne du général repris de justice, Khaled Nezzar, est allé plus loin. Selon lui, l’Arabie saoudite a fait preuve «d’inimité» à l’égard de l’Algérie pour avoir parlé à l’ONU de Sahara marocain et non de Sahara occidental.
En s’attaquant à ce qu’il appelle le «régime des Al-Saoud», ce média ajoute que «ce casus belli déclaré à partir de la tribune new-yorkaise» est une «menace dirigée vers l’Algérie», surtout, écrit-il, «qu’Abdallah Yahia Al-Mouallimi affirme que l’Arabie saoudite refuse toute atteinte aux intérêts supérieurs du Royaume du Maroc frère et à sa souveraineté ou à son intégrité territoriale».
Sonnant la mobilisation et appelant l’Algérie à se défendre par tous les moyens «face aux nouvelles alliances», le média des généraux fait un voyage dans le temps (de toute façon le logiciel de la gouvernance du régime s’est arrêté aux années 90) et s’arrête aux années 70 du siècle dernier pour ressortir le vieux «front de la fermeté» ou «front de refus» (Algérie, Irak, Libye, Syrie, Yémen du Sud et OLP), opposé aux accords de paix égypto-israéliens signés en septembre 1978 à Camp David.
Il faut faire face aux «soutiens que le Maroc obtient pour tenter de neutraliser le seul pays du front du refus toujours fidèle à ses principes et encore debout», écrit-il dans une dernière complainte, symptomatique d’un pays à la dérive et de plus en plus isolé sur la scène internationale.