La donne a définitivement changé au sein de l’Union africaine depuis le retour du Maroc en son sein. La preuve par le rapport sur le Sahara que l’Algérie confectionnait à sa guise ces dernières années et qui été a marqué par une nette césure avec le passé lors du 31e sommet de l’UA qui vient de se tenir en Mauritanie (1er et 2 juillet).
Dans son édition de ce mardi 3 juillet, le quotidien Al Akhbar rapporte que le rapport sur le Sahara que vient de présenter à Nouakchott le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, répond, quasiment en tous points, aux attentes du Maroc. En premier lieu, ce rapport, dans son paragraphe 20C, réaffirme pour la première fois la nécessité pour l’Union africaine de soutenir le processus onusien visant à trouver une solution au conflit du Sahara. Il est donc clair que toute intervention parallèle de l’UA dans ce processus ne ferait que le compliquer davantage.
C’est pourquoi, dans le paragraphe 20B du rapport de Faki sur le Sahara, il est préconisé que l’UA doit suivre de près et soutenir les efforts de l’Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Sahara, qui doit avoir l’exclusivité du processus de résolution de ce conflit. Le Conseil Paix et sécurité de l’UA, que dirige l’Algérie, n’aura donc aucun rôle à jouer dans le dossier du Sahara, sur lequel seul le sommet des chefs d’Etat peut se prononcer.
Dans une déclaration rapportée par Al Ahdath AL Maghribia de ce 3 juillet, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Nouakchott, s’est félicité du remarquable progrès réalisé par le dossier du Sahara marocain au sein de l’Union africaine. «Le sommet de Nouakchott a mis fin à l’ère des rapports mensongers sur le dossier du Sahara qu’on confectionnait en l’absence du Maroc, en décidant que ce dossier reste du seul domaine de l’ONU à laquelle l’UA apportera tout son soutien», a déclaré le chef de la délégation marocaine au sommet de Nouakchott. Avant de conclure qu’il «n’y a aucun autre envoyé spécial pour la Sahara, à part Horst Köhler».