La plupart des représentants des pays intervenant à la quatrième commission de l’ONU, dont les travaux ont commencé le 2 octobre à New York, s’accordent à reconnaître la marocanité du Sahara, rendant ainsi inaudible toute évocation de la thèse séparatiste. Ces travaux se déroulent alors que le conseil de sécurité prépare sa prochaine résolution sur le Sahara, dont les premières indications ont poussé les séparatistes à se lamenter en multipliant les déclarations à la presse.
Plusieurs pays ont loué l’initiative marocaine d’autonomie juste après les interventions des représentants du Salvador, du Qatar et de la Côte d’Ivoire, rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Intervenant lundi dernier devant les membres de la quatrième commission, l’ambassadrice représentante permanente du Salvador auprès de l’ONU, Egriselda Aracely, a réitéré son soutien aux efforts déployés par le Maroc pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable. La diplomate a salué l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc, notant que le conseil de sécurité l’avait qualifié de «solution viable».
De son côté, le représentant du Qatar a renouvelé son soutien aux efforts du secrétaire général de l’ONU visant à parvenir à une solution politique durable et consensuelle. Des efforts fournis dans le cadre du processus politique conduit par les Nations unies, conformément aux résolutions du conseil de sécurité de manière à garantir la souveraineté du royaume du Maroc, a précisé le diplomate qatarie. S’exprimant devant la même commission, le représentant de la Côte d’Ivoire a réitéré son soutien à l’ONU, précisant que cette organisation demeure le cadre exclusif pour régler le différend régional autour du Sahara marocain.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que les réquisitoires contre le séparatisme vont se poursuivre dans cette enceinte avec l’intervention de plusieurs acteurs politiques et de la société civile originaires des provinces du sud du royaume. La délégation compte des parlementaires, des présidents de commune, des acteurs économiques et des droits de l’homme des régions de Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab.
Puisque le régime des caporaux a épuisé tous ses arguments durant la visite controversée du président Tebboune à New York et puisque l’ambassadeur Omar Hilal a administré une véritable correction à son homologue algérien, les séparatistes ont eu recours à ce qu’ils savent faire de mieux: les mensonges.
Leurs parrains les ont ainsi poussés à devancer la résolution du conseil de sécurité prévue fin octobre pour surmonter leur affliction. C’est ainsi que
Mohamed Amrane, qui prétend représenter le Polisario à New York, s’est consolé en disant que «le contenu de la résolution qui sera élaborée par les membres du conseil de sécurité fin octobre ne différera pas de ceux adoptés par les résolutions précédentes. La prochaine résolution sera toutefois publiée en s’appuyant sur les résultats de la visite de l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara, Staffan De Mistura, à Laâyoune et à Dakhla ainsi que sur la situation dans les provinces concernées par ce différend régional».
Avant de se réfugier dans ces jérémiades proactives, le ton des caporaux et des séparatistes était offensif et plein de certitudes, à tel point que le journal algérien Al Akhabar n’a pas hésité à parler de l’échec du Maroc. Sauf que la plupart des observateurs soulignent que la prochaine résolution sur le Sahara marocain sera très ferme envers l’Algérie car elle a rejeté les dispositions des résolutions du conseil de sécurité visant à mettre fin au différend artificiel autour du Sahara marocain. Ainsi, ajoutent ces mêmes sources, le conseil de sécurité fera pression sur l’Algérie. Un pays «partie prenante majeure» qui ne cherche pas à trouver de solution politique à ce conflit. Face à l’obstination obsessionnelle de la junte militaire, les membres du conseil de sécurité finiront par adopter la thèse marocaine qui est la solution la plus viable et la plus durable.