Le diplomate américain Peter Pham, qui a pris ses nouvelles fonctions il y a tout juste une semaine, prend fait et cause pour l’Initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie au Sahara, à la base du processus lancé en avril 2007 à Manhasset, en banlieue new-yorkaise, pour trouver une issue politique au conflit créé autour du Sahara marocain.
"Il s'agit de la seule solution susceptible d'assurer la sécurité et la paix revendiquées par la population de ce territoire, les pays voisins ainsi que par l' ensemble de la communauté internationale", avait en effet plaidé Pham en marge de la publication en avril 2010 d’une tribune intitulée "non à un autre État non viable: vers une solution réaliste au Sahara", dans le prestigieux magazine spécialisé "The Journal of the Middle East and Africa".
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Membre éminent du think tank tank américain "National Committee on American Policy" et expert des questions africaines, Pham avait souligné que "la proposition d'autonomie ne permettrait pas seulement d'affirmer les liens historiques du Royaume avec ses provinces du Sud mais aussi la paix et la stabilité dans la région".
"Dans le monde actuel, tel que nous le connaissons, il est inacceptable de permettre la création d'États non viables", avait-t-il affirmé, soulignant que "compte tenu des réalités politiques et économiques sur le terrain, un autre État non viable dans la région serait une menace, non seulement pour la communauté internationale, mais aussi pour les personnes qui seront obligées de vivre dans cet État".
Une telle entité "ne serait pas viable au moins au XXIe siècle, en particulier compte tenu du danger de l'extrémisme qui existe déjà dans la région" et du lien confirmé entre les groupes terroristes et les bandes criminels opérant au Sahel, et représentent un véritable danger pour l'ensemble des pays", avait-t-il averti.
Un avertissement qui ne semble pas tomber dans l'oreille d'un sourd. En atteste la nomination de Pham en tant que nouvel envoyé spécial de l'Administration Trump dans la région du Sahel, où les connivences algéro-séparatistes avec les groupes jihadistes ne sont plus à démontrer.
Les "grincements de dents" qui se font entendre du côté est de la frontière marocaine, suite à cette nomination, en disent long sur le grand désarroi du tandem Alger-polisario.