Roudani Cherkaoui: «L’expulsion du Polisario de l’UA est une simple question de temps»

DR

Revue de presseKiosque360. Le Maroc, avec le soutien de la majorité des Etats africains, a repris sa place au sein de l’Union africaine. Et, selon le professeur R. Cherkaoui, un spécialiste de l’Afrique, l’expulsion du Polisario de l’UA est désormais une simple question de temps.

Le 01/02/2017 à 00h25

Le large consensus qui s’est rapidement formé, le 30 janvier dernier, à Addis Abeba, autour du droit absolu du Maroc de reprendre immédiatement sa place au sein de l’organisation panafricaine, marque un tournant historique. En effet, estime l’universitaire Roudani Cherkaoui, le retour du Maroc au sein de l’UA peut être assimilé à une nouveau départ, voire à une renaissance pour toute l’Afrique.

Dans une interview accordée au quotidien Assabah pour son édition ce 1er février, ce spécialiste de l’Afrique voit dans le retour du Maroc à l’UA une victoire éclatante sur les manœuvres que ses adversaires, notamment l’Algérie et l’Afrique du sud, ont tenté de déployer pour retarder ce retour qu’ils savaient inéluctable.

Cette victoire tient aussi au nombre important d’Etats membres de l’UA qui ont fermement et ouvertement soutenu la demande d’adhésion du Maroc. Ce fort soutien est désormais une garantie contre toute tentative d’atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume.

Selon R. Cherkaoui, une nouvelle réforme de l’Acte constitutif de l’UA s’impose, afin de purger ce texte d’un certain charabia juridique appartenant à l’ère révolue de la guerre froide. Un ordre juridique éculé qui avait permis, il y a plus de trois décennies, de faire entrer, par effraction, un intrus au sein de l’organisation panafricaine, au détriment de l’une des plus vieilles nations d’Afrique.Sur ce point, il compte sur le bon travail qu’est en train d’abattre la commission ad hoc dirigée par le président rwandais, Paul Kagamé, une commission chargée de proposer des pistes de réformes pour dynamiser l’institution africaine.

Mais, affirme l’expert, réforme ou pas, le compte à rebours pour l’expulsion du Polisario par l’UA a commencé dès l’acceptation, avec une très forte majorité, de la demande d’adhésion-retour du Maroc. Cette expulsion est désormais «une simple question de temps», selon lui.

En effet, explique-t-il, avec son expérience réussie de lutte contre le terrorisme et sa forte présence socio-économico-politique en Afrique, le Maroc est tout désigné pour être le futur leader africain d’un nouvel ordre continental.

Par Mohammed Ould Boah
Le 01/02/2017 à 00h25