Ramid, la polygamie et les droits de l'Homme

Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des Libertés. 

Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des Libertés.  . DR

Revue de presseKiosque360. Mustapha Ramid, le ministre d'Etat PJDiste chargé des droits de l'Homme, aura du mal à défendre le principe d'égalité entre hommes et femmes devant le Conseil de l'ONU des droits de l'Homme prévu en mai, à Genève, sachant qu'il est polygame.

Le 11/04/2017 à 20h22

"C'est à une situation surréaliste que s'exposera le Maroc, en mai, sur la scène internationale" en chargeant un ministre des droits de l'Homme polygame de défendre le principe d'égalité devant le Conseil de l'ONU, rapporte Assabah dans son édition du mercredi 11 avril. En principe, selon le journal, un représentant d'Etat ne devrait pas véhiculer ce type de message qui, d'ailleurs, va à l'encontre d'un engagement que le Maroc a pris il y a de cela 4 ans.

Assabah, journal connu pour son hostilité à la ligne politique du PJD, se demande donc comment Mustapha Ramid, polygame et politicien néanmoins reconnu pour ses compétences, a pu bénéficier du privilège de défendre les droits de l'Homme, donc les droits des femmes. Sachant que Mustapha Ramid a deux épouses, il est obligé de signifier que le Maroc n'est plus engagé à souscrire à la résolution 2012 proscrivant la polygamie.

Selon l'interprétation de ce journal, la question de la polygamie devrait désormais être prise en compte pour écarter des candidats à des hauts postes de responsabilité au sein de l'Etat. Selon un expert marocain, Aziz Idamine, cité par Assabah, le Maroc "se retrouvera, en mai, à Genève, dans une situation embarrassante, étant acculé à défendre des principes et approches" concernant l'égalité entre hommes et femmes par l'intermédiaire d'un ministre qui manque de crédibilité.Le journal omet cependant d'éclairer ses lecteurs sur le fait que nombre de ministres et de responsables de par le monde défendent les droits de l'homme et de la femme sans que l'on s'attarde sur leur statut social.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/04/2017 à 20h22