Gouvernement: le PJD à la veille d’une semaine décisive

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Revue de presseKiosque360. La position du Parti de la Justice et du Développement (PJD) vis-à-vis du gouvernement d’El Othmani devrait être clarifiée au cours de cette semaine. Tout porte cependant à croire que le parti de la Lampe prendra ses distances par rapport à l’Exécutif. Eclairage.

Le 09/04/2017 à 18h56

Cette semaine sera décisive pour le Parti de la Justice et du Développement (PJD) qui devra clarifier sa position par rapport au gouvernement d’El Othmani.

Jeudi prochain, à la veille de la déclaration du chef du gouvernement devant les deux Chambres de l’Hémicycle, le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, présentera, devant le groupe parlementaire du parti de la Lampe, un exposé sur les derniers développements qu'a connus la scène politique nationale.Après cette rencontre, les députés de la Lampe se réuniront avec le chef de gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, qui leur rendra compte des grandes lignes de sa déclaration gouvernementale et fera en sorte de s’assurer de leur soutien.

Cependant, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce lundi 10 avril, le secrétariat général du PJD s’apprête à prendre ses distances par rapport au gouvernement dirigé par le président de son Conseil national. Un paradoxe, certes. Mais la couleur a bel et bien été annoncée, samedi dernier, par Abdelilah Benkirane, lors de son intervention devant la jeunesse de son parti. Il a d'ailleurs, à cette occasion, pointé du doigt certains leaders de son parti qui tentent d’empêcher des jeunes et cadres du PJD d’exprimer leur position contre le gouvernement d’El Othmani. «Qui a contacté Amina Maelainine pour lui intimer de se taire? Il n’en a pas le droit. La militante s’est exprimée sereinement. Vous pouvez également vous exprimer, mais dans le respect», a alors déclaré l’ancien chef du gouvernement.

Après cette mise au point, Abdelilah Benkirane a confié aux jeunes de son parti qu’il avait perdu une bataille contre ses adversaires, sans pour autant avoir «perdu la guerre ». Et d’ajouter qu’«il ne quittera jamais le champ de bataille ni ne brandira le drapeau blanc».

Cette sortie de Benkirane aurait orienté les positions de la jeunesse de son parti. Ainsi, aucun signe de soutien au gouvernement d’El Othmani n’a été relevé lors des débats, qui ont duré plus de dix heures.Bien plus, le document sanctionnant les travaux de cette session, document qui sera adressé au secrétariat général du parti, appelle à «une distinction entre la direction du parti et ses ministres au gouvernement».

Par Mohamed Younsi
Le 09/04/2017 à 18h56