Dans sa réponse à la question d’un eurodéputé sur «le soutien de l’UE au front Polisario qui remet en cause la souveraineté du Maroc sur son Sahara et participe à la déstabilisation de la région», le Haut Représentant de l’UE pour la Politique étrangère et la Sécurité n'y est pas allé par quatre chemins, en affirmant que le soutien de l’UE aux séquestrés de Tindouf est accordé par pur souci humanitaire.
«L'UE vient en aide à la population sahraouie qui vit dans des camps de réfugiés uniquement dans un but humanitaire et pour répondre à des besoins de développement», a tenu à préciser Josep Borrell qui a saisi cette occasion à la volée pour réitérer la position de l’UE sur la question du Sahara, devenue depuis l’adoption de la Déclaration Politique Commune UE-Maroc le 27 juin 2019, la doctrine européenne en la matière.
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«La position de l'UE concernant le Sahara occidental (NDLR: à entendre ici comme référence géographique et non pas comme pseudo-état auquel rêve l’Algérie), se situe dans la droite ligne des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et est favorable à la recherche d'une solution politique réaliste, réalisable et durable, qui repose sur le compromis», a affirmé Josep Borrell, reprenant mot à mot les termes de la Déclaration Politique Commune Maroc-UE et balayant d’un revers de main le baratin entretenu par Alger autour de «l’autodétermination», du «peuple sahraoui» et de «territoire non autonome», etc.
L'UE, ajoute le chef de la diplomatie européenne, «soutient le processus de paix au Sahara occidental mené par les Nations unies et attend avec intérêt la reprise des pourparlers quadripartites, sous l'égide des Nations unies ».
Plantant le dernier clou dans le cercueil algésarien, Josep Borrell a insisté sur les éléments clés du langage commun sur la question du Sahara que les deux parties avaient consigné dans la Déclaration politique commune.
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Josep Borrell rappelle à bon propos au député européen et à ceux qui entretiennent l’illusion et croient aux mirages, que les deux partenaires «réaffirment leur appui aux efforts du secrétaire général de l'ONU pour poursuivre le processus politique visant à parvenir à une solution politique, juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis en conformité avec les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies, notamment la résolution 2468 du 30 avril 2019».
Sur d’autres aspects du partenariat Maroc-UE, Josep Borrell explique que «les deux partenaires ont exprimé leur souhait de renforcer la coopération bilatérale dans les années à venir. Ils sont également conscients de l'importance d'une réponse aux défis auxquels l'Afrique est confrontée et ils s'engagent à promouvoir les initiatives en faveur de la paix dans le continent, notamment en matière de maintien de la paix, de médiation et de gestion de crises, en veillant à encourager le développement d'une approche globale alliant la dimension sécuritaire et le développement humain».
Ils expriment aussi, ajoute-t-il, «leur attachement à la coopération régionale, tant au travers de l'Union du Maghreb arabe et le dialogue bilatéral entre voisins maghrébins que par leur implication au sein des structures associant pays européens et pays d'Afrique du nord, telles que l'Union pour la Méditerranée et le Dialogue 5+5».
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En s’appuyant sur la Déclaration politique dans laquelle le Maroc et l’UE ont adopté, pour la première fois, un langage commun s’agissant de la question du Sahara, le chef de la diplomatie européenne réitère la position claire et sans équivoque de l’Union qui met en avant la solution politique basée sur le réalisme et le compromis avec comme référence la dernière résolution onusienne.
C’est la voie de la sagesse et du bon sens. Celle qui consacre la prééminence de la proposition marocaine d’autonomie qui émerge comme étant la solution la plus crédible, la plus réaliste et la plus viable à ce conflit régional artificiel. Celle qui sonne le glas des velléités séparatistes entretenues par l’Algérie. Celle qui sert la paix et l’intégration du Maghreb et met fin aux souffrances endurées depuis des décennies par les populations séquestrées dans les camps de Tindouf.