Selon des sources informées, certaines parties prenantes au sein du gouvernement souhaitent examiner la conformité des projets réalisés entre 2017 et 2023 avec les objectifs initiaux de réduction des disparités territoriales.
Cette demande fait suite à des révélations concernant l’utilisation détournée de centaines de millions de dirhams, notamment à des fins électorales, impliquant deux ministres – dont l’un a été écarté lors du dernier remaniement – ainsi que plusieurs parlementaires.
Des élus ont indûment bénéficié de ces programmes, initialement destinés aux zones rurales et montagneuses, pour renforcer leur assise politique dans des villes comme Berkane, Ksar El-Kébir ou Sidi Ifni, rapporte Assabah du week-end des 5 et 6 juillet.
Un cas emblématique concerne un parlementaire de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui aurait profité de sa proximité avec un ancien ministre pour financer des projets urbains, au détriment des campagnes.
Pourtant, le monde rural, qui couvre plus de 90 % du territoire national et abrite 40 % de la population, joue un rôle économique majeur, contribuant à hauteur de 20 % au PIB grâce à ses 9 millions d’hectares de terres arables.
La réduction des inégalités territoriales constitue d’ailleurs l’un des piliers des stratégies gouvernementales, visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, relaie Assabah.Malgré ces ambitions affichées, certains acteurs politiques auraient instrumentalisé ces programmes à des fins partisanes, compromettant ainsi leur vocation première.
Une clarification rigoureuse s’impose donc pour préserver l’intégrité de ces initiatives et garantir leur impact sur les générations futures.