El Mehdi El Aloui, parlementaire et élu communal sous la bannière de l’Union socialiste des forces populaires, est dans de très mauvais draps. Son nom vient de s’ajouter à la longue liste des élus rattrapés par des crimes de détournement des deniers publics.
Dans son édition du vendredi 21 juin, le quotidien arabophone Al Akhbar rapporte que ce parlementaire a été déféré par le procureur du Roi près la cour d’appel de Fès devant le juge d’instruction afin d’enquêter sur de présumés détournements de fonds publics, liés à la gestion de la commune de Mellab, ont il était le président.
En effet, cette commune, relevant de la province d’Errachidia, a récemment reçu la visite des limiers de l’Inspection générale de l’administration territoriale, dépêchés par le ministère de l’Intérieur. Le rapport qui a sanctionné cette mission de contrôle a révélé que la gestion financière de cette commune ne respectait aucune norme de bonne gouvernance, et que son président la gérait selon son bon vouloir.
Al Akhbar cite une longue liste de prévarications enregistrées à l’encontre du parlementaire-président de commune. Ainsi, par exemple, concernant les recettes fiscales que les exploitants des carrières de sable et les tenanciers de débits de boisson doivent verser, il n’y a aucune trace de paiement des taxes et impôts dûs. Pire, ces activités commerciales sont menées sans la moindre autorisation légale, mais sur simple accord du président de la commune.
Il en est de même pour les transporteurs de voyageurs dans la commune qui sont redevables de millions de centimes, mais jamais recouvrés. Cela sans parler d’importantes sommes englouties dans des marchés publics basés sur des appels d’offres bâclés, sans concurrence, et des études techniques confiées à des bureaux non spécialisés.
De même, l’élu Usfpéiste est accusé d’avoir acheté deux véhicules (dont une ambulance non équipée) à environ un million de dirhams, soit le double de leur prix normal. Cette surfacturation a également concerné l’achat d’une citerne ainsi que des bons de carburant.
Cerise sur le gâteau, pas moins de 150 contractuels, dont les missions ne sont pas précisées, ont été fictivement engagés par El Mehdi Alaoui, question de gonfler et d’empocher en sa faveur les revenus de toute cette masse salariale.