PJD, le parti «zéro morale»?

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Revue de presseKiosque360. L’éditorialiste d’Assabah réagit au débauchage d’un parlementaire de l’Union constitutionnelle (UC) par le PJD, pour rappeler la culture du hold-up chez le parti islamiste depuis sa création. Développements.

Le 08/09/2016 à 20h22

Khalid El Horri, éditorialiste et directeur de la rédaction du quotidien Assabah, proche des milieux d’affaires, n’est pas tendre avec le PJD.Réagissant au débauchage d’un parlementaire UC par le parti islamiste, une transaction qui a été conclue dans une station-service, l’éditorialiste rappelle comment le PJD a été historiquement bâti grâce à des «détournements». A commencer, écrit Khalid El Horri, par la mainmise, il y a vingt ans, des «assassins de Omar Benjelloun», en allusion à la Chabiba islamiya de Benkirane et de ses frères, sur le parti de Abdelkrim Khatib, le Mouvement populaire constitutionnel et démocratique (MPCD).

Benkirane et ses frères, pour l’éditorialiste, n’ont pas seulement accaparé le parti, mais ont même changé son nom et son symbole.Par la suite, les nouveaux arrivants ont travaillé d’arrache-pied pour «exterminer» les leaders du MPDC qui ont dû aller voir ailleurs.

La même mainmise a également concerné le bras syndical du MPDC avec Mohamed Yatim et les siens, qui ont évincé les fondateurs dans le pur style des putschistes.

Ce comportement démontre, selon l’éditorialiste, que le PJD fait fi des valeurs qu’il prétend défendre. Ses leaders sont prêts à tout pour s’imposer, brasser aussi large que possible et mettre la main sur les institutions.«Après mon parti, le déluge!». Telle semble être la devise du PJD, écrit encore l’éditorialiste qui estime qu’avec le débauchage des parlementaires des autres partis, les islamistes ont plongé dans des comportements qu’ils ont toujours décriés.

Quant à la prétendue démocratie interne, n’en parlons pas, souligne Khalid El Horri en allusion aux tripatouillages en vigueur lors de la désignation des candidats du parti. Une opération (un simulacre) où la direction (secrétariat général) garde la main haute.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 08/09/2016 à 20h22