Les États-Unis ont entamé des opérations pour concrétiser la reconnaissance de la marocanité du Sahara à travers le lancement d’un financement d’un montant de 1,5 million de dollars pour soutenir l’autonomisation économique des villes de Laâyoune et de Dakhla.
L’ambassade américaine à Rabat a annoncé sur son compte Facebook cette information en parlant de «bonne nouvelle pour les régions de Laâyoune et de Dakhla avec l’ouverture d’une ligne de financement à toutes les propositions qui visent à renforcer le développement économique inclusif», rapporte Al Akhbar du vendredi 5 avril. Le programme de soutien «Grants.gov» supervisé par le Département d’État américain via le Bureau de la coordination et de l’assistance auprès du bureau des affaires du Proche-Orient (NEA/AC) fournira un soutien financier pour les projets d’investissement envisagés dans les villes de Laâyoune et Dakhla.
Ce financement varie entre 200.000 et 500.000 dollars pour chaque projet, sachant que le budget global réservé à ce programme s’élève à 1,5 million de dollars. Le délai de dépôt de soumission des candidatures est fixé pour le 17 mai 2024. Le département d’État américain souligne que les candidats éligibles à ce financement sont les «organisations américaines ou étrangères à but non lucratif, des organisations à but lucratif, des établissements privés d’enseignement supérieur, des organisations internationales publiques, des petites entreprises ayant une expérience professionnelle et régionale dans les domaines de l’éducation et du développement des ressources humaines dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord».
Dans une note introductive, relaie Al Akhbar, le NEA/AC souligne que ce programme est le premier supervisé par les États-Unis dans les provinces du sud du Royaume. Il considère que la non-diversification de l’économie dans les villes de Laâyoune et Dakhla et la participation inégale de la population active sont deux défis économiques que doivent relever ces deux régions.
En effet, les deux villes, souligne la même source, s’appuient très largement sur l’agriculture, la pêche maritime, les énergies renouvelables, le tourisme et les minerais. Une dépendance qui crée un écart entre les ambitions des habitants et les interventions du gouvernement, quand la source principale des revenus provient uniquement des ressources naturelles plutôt que du capital humain.
La feuille technique du programme américain indique que la forte dépendance vis-à-vis de ces ressources limite le développement de ces secteurs et contribue à la baisse de la moyenne d’accès des femmes au marché du travail. C’est la raison pour laquelle ce programme vise à soutenir les activités économiques ciblant les catégories vulnérables, les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap, précise le Département d’État américain.