Nouvelles révélations. Tout ce qu’il faut savoir sur le satellite espion marocain

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Revue de presseKiosque360. Le satellite espion marocain, qui fait jaser en Espagne et en Algérie, a coûté au Maroc 500 millions d’euros. Il sera mis en orbite grâce à une fusée de fabrication italienne.

Le 31/10/2017 à 22h22

Le satellite espion que le Maroc compte lancer dans la nuit du 7 au 8 novembre continue d’attiser la curiosité, aussi bien dans le royaume que chez les pays voisins, notamment l’Algérie et l’Espagne.

Dans son numéro du mercredi 1er novembre, Al Ahdath Al Maghribia livre, en Une, des détails sur cet engin de l’espace, notamment sur ses capacités et sa mise en orbite.

Ainsi, souligne la publication, le satellite de 970 kilogrammes, fabriqué en France, sera lancé dans l’espace depuis la Guyane, à bord d’une fusée de fabrication italienne. Cet équipement aura principalement pour mission de surveiller ce qui se passe sur terre à longueur de journée, avec une définition de haute qualité. Le satellite est capable d’observer une large bande de quelque 800 km et devrait «planer» à 695 kilomètres au-dessus de la surface de la terre.

Al Ahdath Al Maghribia, qui rappelle que le coût de cet engin est estimé à 500 millions d’euros, souligne qu’il est capable d’enregistrer plus de 500 images par jour et de les transmettre directement au centre de contrôle situé à proximité de l’aéroport de Rabat-Salé.

Evoquant les critiques, à l'encontre de ce projet, du régime algérien qui tente de mettre en place des installations de brouillage des signaux susceptibles d'être émis pas le satellite, le quotidien rappelle que le Maroc n’a jamais caché sa volonté de se doter d’un tel outil depuis sa forte implication dans la lutte contre le terrorisme, la migration illégale, les trafics d’êtres humains et de drogues. Grâce à ce satellite, le Maroc pourra ainsi mieux surveiller ses frontières. De plus, ajoute Al Ahdath Al Maghribia, le satellite pourra également jouer un rôle purement civil en fournissant des informations aptes à être utilisées dans l’élaboration des stratégies de développement.

Se référant à ce qui a été publié dans des médias ibériques, le journal note que, même si l’Espagne considère le Maroc comme un pays ami, elle se pose beaucoup de questions sur ce projet lancé par le royaume en toute discrétion. En effet, le contrat portant sur l’acquisition de ce satellite aurait été conclu entre le Maroc et la France en 2013, en marge d’une visite de l’ancien président François Hollande dans le royaume. Mais ce n’est qu’à l’approche de la date de sa mise en orbite que l’information a été divulguée.

Par Fayçal Ismaili
Le 31/10/2017 à 22h22