Nominations aux hautes fonctions: ce qui va changer

Mohamed Benabdelkader, ministre chargé de la fonction publique.

Mohamed Benabdelkader, ministre chargé de la fonction publique. . Dr

Revue de presseKiosque360. Le ministre délégué chargé de la réforme de l’Administration et de la Fonction publique a décidé de revoir les décrets d’application de la loi organique relative aux nominations aux hautes fonctions. L’objectif est de combattre la logique de rente et de baliser la voie aux compétences.

Le 25/12/2017 à 20h45

Les décrets d’application de la loi organique relative aux nominations aux hautes fonctions seront complètement révisés, a annoncé le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la réforme de l’Administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader, lors de la présentation du bilan de son département au titre de l’année 2017.

En effet, la version actuelle de cette loi organique, mise en place par le gouvernement précédent pour instaurer une transparence et une égalité des chances en matière d’accès à certains emplois supérieurs et postes de responsabilité, est loin d'avoir réalisé ses objectifs.

Ainsi, a précisé le ministre, «certains considéraient les cabinets comme une rente», rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 26 décembre. Or, «le cabinet, formé de l’équipe avec laquelle devait travailler le responsable gouvernemental, aurait dû regrouper des compétences et des formations supérieures», a souligné le ministre de l’USFP (Union socialiste des forces populaires). Ce décret sera réformé pour fermer définitivement la porte à la rente.

De même, d’autres décrets concernant de hautes fonctions seront revus pour permettre à l’Administration de recourir aux services de compétences par contrat. Ainsi, le programme d’action et la productivité du responsable contractuel seront les seuls critères qui détermineront sa rémunération et son maintien dans le poste. Le ministre a également fait remarquer que certaines fonctions auraient dû être occupées par des cadres compétents de l’administration, sans recours à l'appel à candidature.

Par Mohamed Younsi
Le 25/12/2017 à 20h45